La solidarité des Espagnols avec la Palestine n’est pas un vain mot, en particulier au Pays Basque. Nous l’avions déjà vu lors du passage d’Estelle au port de San Sebastian et à Bormio l’année dernière. Cette année la petite ville d’Elizondo de 3.300 habitants en Navarre organisait une journée de solidarité le samedi 16 mai.
L’AFPS – Pau avec nos amis « Occitaniste » de Libertat a une nouvelle fois traversé la frontière en passant cette fois par le poste frontière de Dancharia pas très loin d’Espelette (les piments). Elisando se trouve à 20 km au sud du poste frontière.
La manifestation a commencé par des conférences de James Patras, sociologue Adel Abou Salem, (du Camp de Refugiés de Ein El-Hilweh, au habitant Boston et Liban) sur les thèmes de l’impérialisme, du sionisme et de l’apartheid israélien, conférences suivies par plus de 300 personnes.
La suite de la manifestation s’est passée en extérieur et comme dans toute la France ce samedi, en particulier dans le Sud-Ouest, sous un déluge et dans un froid glacial peu habituel en cette saison dans notre région. En fin de matinée, rassemblement sur une grande place avec musique, prises de parole, chacun essayant de s’abriter de la pluie.
Nous avons tenu bon !
Une petite troupe, habillée en militaires israéliens, a créé un check point dans la ville procédant à de nombreuses arrestations.
Nous avons ensuite trouvé refuge sous une halle ouverte aux quatre vents, où un grand repas était organisé. Des peintres (tagueurs) ont utilisé un mur pour représenter une grande fresque sur le thème de la cueillette des olives au pied du mur : impressionnant !
Un atelier « enfants » a permis aux plus jeunes de représenter leur vision de la Palestine. Des danseurs palestiniens ont présenté leur spectacle et fait danser les spectateurs, heureux intermède car ça « caillait » !
Le repas a suivi, servi à l’heure espagnole, c’est-à-dire plutôt tard (plus de 3 heures) avec fallafel, humus et grillades de moutons dans un barbecue impressionnant et ingénieux.
L’après midi s’est poursuivi par de la musique et de nouvelles interventions plus politiques et s’est terminé fort tard d’après le programme, mais pour nous il fallait bien rentrer, sous le déluge, dans les collines basques par des routes bien sinueuses. Malgré le temps ce fut une très belle journée. Moncef a pu présenter notre programme de parrainage des prisonniers politiques palestiniens pour lesquels les militants basques ne sont pas insensibles comme on peut l’imaginer.
YG