Autour du stand de l’AFPS :
Des centaines d’échanges avec une présence non-stop pendant 5 jours. Beaucoup de monde pour découvrir la réalité en Palestine autour de l’exposition de la campagne 2018 Justice pour la Palestine, la situation des prisonniers politiques palestiniens dont Salah, les campagnes de l’AFPS et plus particulièrement les campagnes banques et tramway. Les documents de l’AFPS ont été très appréciés.
Les 4 ateliers au programme ont tous connu un grand succès
- Des entreprises françaises complices de la colonisation israélienne !
Les participants ont pu découvrir les bases historiques de l’occupation, les mécanismes de la colonisation, prendre connaissance de ce que dit le droit, comprendre comment des entreprises françaises sont complices de la colonisation de la Palestine, mais aussi découvrir quelles sont les responsabilités et les obligations des États et des entreprises.
Les campagnes de désinvestissement, victorieuses ou en cours, ont également été présentées à un auditoire très attentif. Certain.e.s n’étant absolument pas au fait de la situation ont déclaré avoir beaucoup appris et comprendre beaucoup mieux la situation.
- Le jeu « Vivre la Palestine » : un support pédagogique interactif pour comprendre le quotidien des Palestinien.e.s
Salle comble (on a refusé du monde) pour ce support pédagogique interactif proposé par la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine pour comprendre le quotidien des Palestinien.e.s.
Après un temps de jeu autour des différents plateaux correspondant aux situations rencontrées par les Palestiniens dans leur quotidien, un long temps d’échange entre les différents groupes croisé avec un temps d’apport de connaissances. Un encouragement pour nous toutes et tous à s’engager dans l’animation de séance autour de ce support très riche.
- Impact de l’occupation militaire sur les enfants palestiniens et résilience
Samah Jabr, Psychiatre palestinienne avait fait spécialement le déplacement de Palestine pour apporter son expérience, son engagement et son analyse sans concession. Elle a présenté et analysé les mécanismes de l’occupation, développés par un État colonial pour fragiliser, attaquer toutes les facettes de la vie des Palestiniens, les souffrances qui en découlent et les modes de résistance et de résilience ou de sumud que les soins peuvent contribuer à apporter. Le focus était mis sur la question des enfants palestiniens. Son intelligence et sa pertinence ont une fois de plus conquis les présent.e.s.qui ont en nombre acheté son livre « Derrière le Front » qui est également le nom du film qui a été projeté hors les murs de l’Université d’été.
- France / Israël, l’argument sécuritaire en question
Shir Hever, économiste et journaliste israélien, membre de l’AIC (centre d’information alternatif) a analysé l’évolution de la société israélienne où ce sont les populistes de droite qui ont pris la place des militaires dans les sphères du pouvoir poussant ces derniers à s’engager dans l’industrie privée de l’armement et de la sécurité.
Il a montré comment les massacres commis à Gaza depuis le mois de mars vont à l’encontre de l’intérêt de cette industrie de la sécurité qui doit au contraire montrer la capacité de maintenir l’ordre « proprement » pour conquérir les marchés des pays occidentaux. Il a bien entendu été question de la nécessité de la campagne pour un embargo militaire. La campagne AXA et ses liens avec Elbit system a été présentée.
Deux ateliers « Hors les murs » pour compléter le programme
- Déambul’action BDS dans le centre-ville de Grenoble
Cette déambulation organisée par la Coordination Grenobloise de la campagne BDS dont l’AFPS est partie prenante a suscité des réactions spectaculaires de nos adversaires soutiens inconditionnels de la politique du gouvernement israélien. Ils ont, pendant des semaines, tenté de faire interdire cette action prétextant une supposée « illégalité » du boycott quand il s’agit d’Israël.
Organisateurs de l’Université, préfecture, municipalité n’ont pas cédé à leurs sirènes et nous avons pu, en toute sérénité nous rendre d’un lieu à l’autre, là où des actions BDS sont menées depuis des années sans le moindre incident à Grenoble. Dénonciation de la politique d’apartheid de l’État d’Israël, présentation des complicités des différentes banques et assurances (Société générale et AXA), commerces (Monoprix pour les produits Ahava), entreprises de transport en commun (tram Alstom) et démonstration de la nécessité de poursuivre la campagne BDS. Un arrêt spécial pour rappeler la victoire de la campagne Orange.
Curieusement, l’agence de la Société générale où nous souhaitions être reçus était victime d’un problème technique l’obligeant à laisser son rideau de fer baissé (problème réglé dès notre départ). Par contre, nous avons été reçu à l’agence AXA où nous avons pu remettre nos dossiers et expliquer la situation.
Un article dans le journal local a relaté l’événement et des reportages à la télévision israélienne l’a dénoncé de manière virulente.
- Derrière les Fronts : Le film d’Alexandra Dols
En présence d’Alexandra Dols et de Samah Jabr
Une salle bien remplie pour la projection du film « Derrière les fronts » qui propose un cheminement dans nos esprits et sur les routes de Palestine, en compagnie de la psychiatre psychothérapeute et écrivaine palestinienne Dr Samah Jabr.
Dans l’héritage du Dr. Frantz Fanon, psychiatre anticolonialiste, elle témoigne des stratégies et conséquences psychologiques de l’occupation et des outils des Palestinien-nes pour y faire face. Dans ce film aux multiples voix, des extraits de chroniques, d’interviews et d’échappées poétiques dansent aux corps-à-corps avec l’invisible des rues et paysages palestiniens. De cette Palestine fragmentée, des femmes et des hommes aux identités variées (sociales, géographiques, de cultures politiques, d’orientations sexuelles, ou encore de confessions) partagent leurs résistances et résiliences. Parce que la colonisation au quotidien n’est pas seulement celle des terres, du ciel des logements et de l’eau, elle ne cherche pas simplement à s’imposer par les armes, mais travaille aussi les esprits, derrière les fronts ! La résistance elle aussi doit être partout.
Un débat d’une heure, très riche, s’en est suivi ponctué de questions extrêmement pertinentes.
Solidarité avec Salah !
Nous avons distribué le communiqué et fait signer la carte à l’entrée et à la sortie de la plénière de clôtures : Salah était bien présent à ce rassemblement militant et solidaire. 350 cartes signées et envoyées
Une attention particulière pour le module : On ne se taira pas !
À propos des procès baillons et autres tentatives de criminaliser la société civile. Témoignages de journalistes, militant.e.s, syndicalistes, en France et ailleurs … Échanges riches et encourageants de ces résistances et de leurs victoires. D’autres formes d’actions communes restent à imaginer.
Un intérêt évident pour l’atelier : Open Street Map
Le site « Open Street Map » est un outil participatif, qui peut remplacer Google Map et qui pourrait être un outil de résistance pour les Palestiniens.
Un grand merci à toutes celles et ceux qui se sont mobilisé.e.s pendant ces 5 jours : militant.e.s du groupe local Isère-Grenoble et membres du bureau national. Merci aux militant.e.s de Chambéry et Alberville pour leur participation à l’animation du jeu Vivre la Palestine.
Merci à nos amis Samah Jabr et Shir Hever pour leur apport indéniable et à Alexandra Dols pour son film dont nous attendons le dvd pour novembre avec impatience.
Merci à nos partenaires et ami.e.s pour cette collaboration constructive !
Et merci au CRID et à ATTAC pour avoir ouvert leur université d’été aux mouvements sociaux et citoyens !