...Ces soldats modernes qui sont venus pour démolir les maisons des militants présumés terroristes, ou futurs terroristes contre un Etat d’occupation, Israël.
L’endroit est Assaff Street, Bethléem.
Le bâtiment est Makhloof Building.
L’appartement est celui de Bassam Abu-Aker et sa famille.
Son affiliation Politique : Le Mouvement Jehad, dans la branche politique. Il était actif dans la société Al-Ehsan qui est un dispensaire commaunitaire.
Bassam a 41 ans, un collègue d’école, né et a vécu au camp Aida.
Après plusieurs années d’emprisonnement administrative : ou comme les Israëliens l’appelle, Préventive, sans être accusé de quoi que ce soit, et en raison de l’harassement continu par le gouvernement d’occupation, la famille a loué une maison à Bethléem, puis a acheté un appartement qu’elle n’a pas fini de payer le crédit.
Bassam a été récemment emprisonné, il y a environ un mois, lorsqu’il a été arrêté dans la maison de ses beaux-parents après une opération à grande échelle, comme chaque fois, dont les soldats de l’armée d’occupation Israélienne ont largement démolie, même s’ils n’ont rencontré aucune résistance.
Selon sa famille, depuis son emprisonnement, Bassam n’a pas été accusé de quoi que ce soit, il n’a rien confessé, et il n’a pas été jugé. Les soldats Israéliens ont entouré toute la région puis sont venu dans son appartement. Un soldat a demandé à l’épouse de Bassam : Combien de temps a-t- il été jugé ? La réponse de l’épouse fût qu’il n’a pas encore été jugé.
Le soldat a ensuite dit : vous avez quelques minutes pour porter ce que vous voulez chez les voisins.
Elle a demandé de l’aide à ses voisins qui l’ont aidé à transférer quelques affaires, et à évacuer les enfants dans leurs propres appartements. Ensuite, les soldats ont ordonné tout le monde d’évacuer le bâtiment.
Les soldats ont placé leurs charges explosives dans les différents coins de l’appartement, et puis, booooom. Un grand bruit d’explosion a retenti et a déchiré le silence de la nuit bouillonante, accompagnéé par les larmes et la colère qui grandissaient et continuent de grandir comme une plainte sauvage.
Le bruit de l’explosion est arrivé jusqu’au camp Aida, qui se trouve à trois kilomètres environ de l’appartement. L’horloge dans l’appartement des voisins s’est arrêté à 3heures 51 minutes du matin. L’aurore était encore endormi lorsque les noirs de coeurs se sont evanouient dans la nuit avec leur vacarme, laissant les habitants du bâtiment sous le poids de la colère et l’incompréhension de cette politique de la punition collective continue.
Les trois appartements se sont fusionnés pour former un grand appartement en ruine. Les murs se sont réduit en poussière. Les restes du tissus que les soldats ont utilisé pour couvrir les lampes éléctriques, dont je ne sais pourquoi, les grilles en fer sur les fénêtres et les balcons ont volé à des dizaines de mètres de l’appartement... Les livres scolaires des enfants de Bassam poussaient sous les décombres commes des plantes sauvages dans leurs chambres à coucher... Les cartables déchirées et les sourires effacés sur les visages des enfants...
La jeune Saja (12 ans) et sa soeur (14 ans) qui venaient au Centre Alrowwad avant de quitter le camp ont perdu le rayonnement de leurs sourires... Bilal (13 ans), le fils, cherchait dans les ruines ses livres d’école. La mère de Bassam, assise sur les restes d’une chaise, portant dans ses bras un petit fils, luttant contre les larmes qui suffoquaient dans ses yeux, regardait autour d’elle les traces du barbarie de ce qu’on appelle la seule démocratie en Moyen Orient.
L’épouse de Bassam, montre le visage d’une femme qui est en contrôle de la situation. Durant les années de son mariage, elle avait confronté les soldats d’occupation à plusieurs reprises, chaque fois qu’ils sont venus arrêtés son mari. Elle a vu sa maison pénétrée par les troupes d’occupation Israéliennes par les portes sautées, cassées, ou ouvertes par la force, ou à travers les ouvertures forcées dans les murs de la maison en passant par les murs des voisins ...
Les voisins étaient sous le poids des milliers des points d’interrogations : Pourquoi ? Nous sommes tout simplement les voisins ? Pourquoi notre maisons doit être détruite aussi, si c’est seulement Bassam qui est le présumé terroriste ? Est-ce cela la justice de la seule démocratie au moyen orient ? Est-ce cela ce qu’ils veulent vendre à chaque conscience endormie dans ce monde ?
Les frères de Bassam étaient présents aussi, montrant aux visiteurs les accomplissements d’une armée de vainqueurs contre personne... Ils semblaient plus affectés par ce qui s’est passé pour les voisins que pour la famille de leur frère. Ils demandaient à chaque responsable qui est venu rendre visite de prendre en charge immédiatement les besoins des familles voisines avant la famille de leur frère.
Ils m’ont dit : Dis à tous le monde quelle couleur a la justice Israélienne... Quelles lois permettent la punition collective, même contre quelqu’un qui n’a pas encore était interrogé, qui n’est pas encore jugé, qui n’a rien confessé ?
Je me suis promené dans l’espace qui n’était point aussi vaste, où il y avaient des chambres séparées, où il n’y a plus de murs, où il n’y a plus des beaux balcons...
J’ai regardé les bâtiments autour, et vu les trous dans les fenêtres de ces bâtiments qui se trouvent à une dizaine des mètres. J’ai regardé le jardin autour du bâtiment, mais je n’ai vu que les pierres du bâtiment dispersées, et les grilles en métale des fénêtres et des balcons plantés à la place des fleurs.
J’ai vu les traces de la barbarie mélangée avec la sueur de ceux qui ont construit... mélangé avec les traces des mains et des corps des enfants qui avaient l’habitude de jouer et toucher ces endroits... J’ai vu leurs souvenirs s’éteindre l’un après l’autre, puis s’élever vers le ciel sans nuage, où le soleil brille blanc, et la chaleur fragmente tout pour que ce tout devient invisible pour ceux qui n’ont plus de coeur pour voir.
Que voyez-vous lorsque vous regardez dans l’air, quand vous venez en Palestine, Ou est-ce que vous pensez à la beauté de cette terre, et à l’hospitalité de son peuple qui a pratiquement tout perdu, mais qui a gardé malgré tout cette générosité d’offrir le peu que lui reste ?
Lorsque vous venez en Palestine, fermez vos yeux, et sentez l’odeur de l’air, et écoutez avec vos oreilles, et regardez avec vos coeurs... Peut-être, si vous restez assez de temps, vous voyez ce que les yeux ne peuvent voir, et vous entendez ce que les orielles ne puissent entendre, et vous sentez ce que les coeurs ont perdu la capacité de sentir...
Bienvenu en Palestine Occupée…
Notice : Actuellement, depuis le début de cette année, il y a 65 jeunes du camp Aida dans les prisons israéliennes. 50% de ces jeunes ont moins de 20 ans.