Ce jour là, Gérard Araud, ambassadeur de France en Israël a supervisé en
personne dans le bureau du premier ministre Ariel Sharon ,la signature du
contrat de construction du Tramway de Jérusalem , remporté comme on le sait
par le consortium français " City Pass " (Alstom et Connex.)
Ce projet,
rappelons le, avait déjà reçu l’assentiment, lors de sa visite en Israël, du
Ministre de l’Industrie Patrick Devedjian. Nous pouvons donc légitimement
en conclure que le gouvernement français ,qui dit n’avoir aucune prise sur
ce contrat, non seulement savait mais a accompagné celui-ci jusqu’à son
terme.
Ce tramway de Jérusalem, rappelons le, reliera le centre-ville aux colonies
construites à l’est de la ligne Verte, en Territoires occupés. Sa mise en
chantier constitue un pas de plus dans la volonté israélienne d’interdire
toute souveraineté palestinienne sur cette partie de la ville par une
politique de faits accomplis savamment orchestrée et dénoncée maintes fois
par des résolutions de l’Onu.
A ce niveau,le problème n’est pas tant que des entreprises françaises peu
sensibles par définition à des arguments moraux soient partenaires de
l’occupation mais il réside dans le fait que ce revirement des autorités
françaises, s’il se confirmait, constituerait une gifle à 37 années d’une
politique soucieuse du droit international.
De plus, la France se mettrait dans l’illégalité en se rendant complice d’un
crime de guerre (l’occupation ,selon les Conventions de Genève) et
participerait ainsi à enterrer encore davantage les espoirs d’une paix juste
et durable en donnant raison à l’agresseur et occupant contre l’occupé.
La CCIPPP demande à être reçue au Ministère des Affaires Etrangères afin
d’obtenir les clarifications qui s’imposent sur ce qui semble être un
reniement de la diplomatie française.
La CCIPPP appelle les syndicats et employés de Connex et d’Alstom à être
solidaires du droit et de la justice en dénonçant le marché passé par leurs
employeurs