Le parlement régional de Catalogne a adopté jeudi 16 juin une résolution reconnaissant qu’Israël commet un crime d’apartheid contre le peuple palestinien, devenant ainsi le premier parlement européen à le faire.
La résolution accuse Israël d’appliquer un système "contraire au droit international et qui équivaut au crime d’apartheid tel que défini dans le Statut de Rome de la Cour Pénale Internationale, article 7.2 (h)."
Dans un tweet célébrant cette reconnaissance, le parti de gauche En Comu Podem a déclaré : "Le Parlement, la première institution européenne à reconnaître qu’Israël commet le crime d’apartheid contre le peuple palestinien, comme le notent Amnesty International et Human Rights Watch."
Le tweet cite la députée Susana Segovia Sánchez qui a déclaré : "C’est un moment historique. Aujourd’hui, nous nommons la violation des droits de l’Homme en Palestine."
La résolution, qui a été rejetée en mars par les partis de gauche, appelle le gouvernement semi-autonome de Catalogne et le gouvernement central espagnol à demander des comptes à Israël, conformément aux recommandations des organisations de défense des droits Amnesty International et Human Rights Watch.
Ces deux principales organisations ont rejoint en février 2022 et avril 2021, respectivement, un certain nombre de groupes de défense des droits palestiniens et israéliens pour qualifier Israël d’État d’apartheid.
L’apartheid est un terme juridique défini par le droit international qui désigne l’oppression systématique d’un groupe racial sur un autre.
Dans son rapport, Amnesty a appelé le Conseil de sécurité des Nations unies à "imposer des sanctions ciblées, telles que le gel des avoirs, contre les responsables israéliens les plus impliqués dans le crime d’apartheid, ainsi qu’un embargo complet sur les armes à destination d’Israël".
Israël rejette avec véhémence cette accusation, qualifiant le rapport de 280 pages d’Amnesty de "faux, partial et antisémite".
Malgré le nombre croissant de groupes de défense des droits qui qualifient les politiques israéliennes d’apartheid, les États-Unis et les autres alliés européens d’Israël se sont abstenus de faire de telles déclarations.
Traduction et mise en page : AFPS / DD