L’occupation génère l’appauvrissement
Depuis 2000, la fermeture du marché israélien
a entraîné une saturation des stocks et en
conséquence, la chute des cours.
Avec la perte de leur travail en Israël, beaucoup de
Palestiniens se sont reconvertis dans l’agriculture
n’ayant plus que cette seule source de revenus.
La construction du « mur d’annexion », long de
750 kilomètres, sépare les villageois de leurs terres.
Des milliers d’hectares
d’oliviers ont été annexés ou
arrachés.
L’armée et les colons israéliens
entravent les déplacements
des Palestiniens (checkpoints,
barrages de blocs de
béton, tours de guets, barbelés,
barrières agricoles, routes
militaires réservées aux
colons) paralysant la circulation
des denrées et détruisant
l’économie.
Il s’ensuit une situation de
pauvreté, voire de misère. En
4 ans, le taux de chômage est
passé de 15 % à 60 %.
Quelle solidarité ?
Aider à la mobilisation d’un réseau, en France et en Europe,
pour la mise en marché de l’huile d’olive palestinienne
dans le cadre du commerce équitable afin de favoriser une
juste rémunération des producteurs palestiniens.
Impulser et développer des coopérations décentralisées autour de l’olivier, entre la
société civile palestinienne et des collectivités territoriales, des partenaires économiques,
des organisations professionnelles agricoles.
Rompre l’isolement des villages en popularisant les actions de résistance des
Palestiniens qui s’organisent pour rester et vivre sur leurs terres.
Organiser des missions civiles de cueillette des olives dans les zones occupées par des
colonies, l’armée ou le mur pour protéger les oléiculteurs pendant la récolte.
Mise en place d’actions pilotes
Depuis 2003, l’AFPS a été à
l’origine de l’élaboration du
programme de modernisation
de la filière oléicole par
l’Union des fermiers palestiniens
(PFU).
L’invitation en
Provence d’une délégation
d’oléiculteurs du PFU, puis
la venue d’un expert oléicole
français dans le cadre
d’une mission de l’AFPS 04
ont permis de réaliser un
diagnostic du secteur oléicole
en Palestine et de
conduire des « actions pilotes
» sur quatre sites.
Les ajustements techniques
réalisés :
• stockage des olives dans
des caissettes ajourées au
lieu des sacs en plastique ;
• amélioration de la propreté
et modernisation des
moulins ;
• stockage de l’huile dans
des cuves en inox au lieu
de bidons en plastique ;
• formation des fermiers et
de l’encadrement technique
des coopératives.
Un programme de développement en expansion
Plusieurs mouliniers et des oléiculteurs ont volontiers
comparé la mise en oeuvre de cette action
en Palestine, à une « révolution oléicole ». Elle s’est
traduite par :
• la réalisation effective d’une huile d’olive de
grande qualité (environ 180 tonnes produites en
2005, 1 000 tonnes en 2006) ;
• l’établissement de liens avec des sociétés du commerce
équitable ;
• l’organisation effective des fermiers. 17 coopératives
partenaires (plus de 2000 agriculteurs concernés).
Les interventions de l’AFPS
Aujourd’hui ce sont plus de 13 groupes locaux
(AFPS 04, 06, 44, 68, Apt, Le Havre, Montpellier,
les groupes locaux AFPS de la région Rhône-Alpes) qui parrainent des
coopératives en participant à la réhabilitation des
moulins, à l’achat de caissettes et de cuves en inox ou
d’équipement agricole.
Ces coopératives se trouvent dans les régions les plus
fortement exposées aux projets de colonisation et
d’annexion par la construction du mur (Tulkarem,
Qalqilya, Salfit, Naplouse, Jenin).
Près de 120 000 euros ont été versés aux différentes
coopératives (bilan 2006). Le financement des
projets se fait par des subventions des collectivités territoriales,
des campagnes de souscriptions solidaires, des
dons et par la diffusion de l’huile d’olive palestinienne.
La bataille de l’huile d’olive
Le problème majeur demeure la mévente
de l’huile. Les coopératives ont consenti
beaucoup de sacrifices pour produire une
huile de qualité qu’elles ont du mal à vendre
à un prix correct, les metteurs en marché
déclarant qu’elle est trop chère.
Il nous appartient à nous tous, de comprendre
l’enjeu que représente la diffusion
de l’huile d’olive en France pour nos partenaires
palestiniens en lutte contre l’occupation
de leur terre.
Depuis 2004, en partenariat avec l’AFPS, la
coopérative Andines importe, selon les critères
du commerce équitable, de l’huile
d’olive produite par les coopératives impliquées
dans le programme du PFU.
Afin de
garantir la qualité et la provenance des
produits et d’assurer la régularité de l’approvisionnement
de la filière, l’AFPS,
Andines, le PFU (producteurs) et Al Reef
(export) ont signé une convention de coopération
dans le but de créer un stock de
régulation des approvisionnements en
huile de qualité. La souscription lancée par
l’AFPS a permis de remettre 41 000 euros à
Andines pour ce stock.
En accord avec les partenaires palestiniens
(PFU et Al Reef) et en réponse aux besoins
des producteurs, Andines s’est engagé à
commercialiser cinq containers en 2007
(64 000 bouteilles, 48 tonnes) ce qui représente
un effort considérable.
Pensez aux fêtes de fin d’année !
Achetez de l’huile !
Pour commander, vous pouvez vous
adresser au groupe local de l’AFPS de
votre localité http://www.france-palestine.org/rubrique27.html
ou directement
à Andines Scop,
6, rue Arnold Géraux,
93450 L’Ile Saint-Denis
tél : 01 48 20 48 60