L’épouse a déclaré à l’agence de presse officielle WAFA que les forces israéliennes lui ont refusé l’entrée en Israël via le poste de contrôle de Tarqumia, dans le sud de la Cisjordanie, au motif que son permis d’entrée avait expiré la nuit précédente. Son époux est actuellement détenu à l’hôpital israélien d’Assaf HaRofeh.
Elle a déclaré que Khalil est dans un état de santé terriblement difficile après 164 jours de grève de la faim, et qu’il a perdu la moitié de son poids et la capacité de parler. Cependant, elle a déclaré que son époux "garde le moral" et qu’il n’interrompra pas sa grève de la faim avant la fin de sa détention administrative.
Il y a deux semaines, le tribunal militaire israélien d’Ofer a autorisé son avocat et un médecin à lui rendre visite pour la première fois afin de préparer un rapport médical sur son état de santé et de le soumettre au tribunal qui examinera sa libération dimanche prochain.
Ce père de quatre enfants est détenu par Israël depuis le 27 décembre 2021 et a été placé en détention administrative, sans inculpation ni procès.
La politique israélienne de détention administrative, largement condamnée, permet de détenir des Palestiniens sans inculpation ni jugement pour des périodes renouvelables allant généralement de trois à six mois, sur la base de preuves non divulguées que même l’avocat du détenu n’est pas autorisé à consulter.
Actuellement, Israël détient plus de 680 Palestiniens en détention administrative, jugée illégale par le droit international. La plupart sont d’anciens prisonniers qui ont passé des années en prison pour leur résistance à l’occupation israélienne.
Amnesty International a décrit la politique israélienne de détention administrative comme une "pratique cruelle et injuste qui contribue à maintenir le système israélien d’apartheid contre les Palestiniens".
Traduction et mise en page : AFPS / DD