Les forces d’occupation israéliennes ont arrêté plus de 400 enfants palestiniens depuis le début de cette année et jusqu’à la fin octobre dernier, la plupart d’entre eux de Jérusalem.
Le club des prisonniers a déclaré dans un rapport, aujourd’hui, à l’occasion de la Journée internationale des enfants, qui tombe le 20 novembre de chaque année, la même date à laquelle l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté la Convention relative aux droits de l’enfant en 1959, et la Convention relative aux droits de l’enfant en 1989, qu’environ 170 enfants palestiniens sont arrêtés par l’occupation et détenus dans trois prisons centrales : Megiddo, Ofer et Damon.
Il a souligné que les autorités d’occupation continuaient à procéder à des arrestations d’enfants et à imposer des mesures plus abusives à leur encontre, malgré la propagation continue du coronavirus, alors que les enfants prisonniers sont confrontés à un double processus d’isolement comme les adultes et qu’ils se voient refuser l’accès à leurs familles et à leurs avocats, en particulier dans les premiers mois de la propagation de l’épidémie.
Malgré tous les appels lancés par les organisations palestiniennes et internationales de défense des droits de l’homme, pour la libération des enfants prisonniers ainsi que des prisonniers malades et âgés et pour assurer la mise en place de mesures préventives nécessaires pour les protéger de l’épidémie et pour mettre fin aux opérations d’arrestation, y compris celles des enfants, l’occupation les a poursuivies et même intensifiées.
Le club des prisonniers a passé en revue, à travers une fiche d’information, un certain nombre de violations perpétrées par l’occupation contre les enfants qui consiste à les arrêter à leur domicile tard dans la nuit et à les transférer vers des centres d’interrogatoires et de détention, et les garder sans leur donner à boire ni à manger pendant de longues heures, voire pendant deux jours dans certains cas documentés.
Ils sont victimes d’insultes, de menaces et d’intimidations, pour leur extorquer des aveux, en les poussant à signer des déclarations écrites en hébreu sans les traduire, et en les privant de leur droit légal à la présence d’un parent et d’un avocat pendant l’interrogatoire, en plus d’autres méthodes et violations, y compris de les empêcher de terminer leurs études.
Depuis 2015, la question des enfants prisonniers a connu des transformations qui se poursuivent encore, en particulier pendant la période de l’intifada de Jérusalem, y compris l’approbation par les autorités d’occupation de lois racistes et l’évolution vers des projets de lois qui permettent des peines élevés contre les enfants.
Dans certains cas, la peine a atteint plus de dix ans, voire une peine d’emprisonnement à perpétuité, et depuis 2015 jusqu’en octobre de cette année, les arrestations d’enfants ont atteint plus de 7 000.
Les enfants, en particulier à Jérusalem occupée, font face à des arrestations et détentions systématiques, qui ont eu des effets désastreux sur leur avenir, à travers des politiques systématiques visant à détruire la structure de la société de Jérusalem, notamment en ciblant les enfants par la « détention à domicile » qui a touché des centaines d’entre eux au cours des dernières années, et a constitué la politique la plus dangereuse qui soit, en transformant leurs propres maisons en prison.
Le club des prisonniers a appelé les institutions internationales des droits de l’homme à déployer des efforts sérieux pour protéger les enfants palestiniens, au premier rang l’UNICEF, et pour obliger l’occupation à respecter l’ensemble des accords et des lois pour la protection des enfants.
Traduction : Moncef Chahed
Groupe de Travail Prisonniers Politiques Palestiniens
Source : Maan