Photo : Benjamin Netanyahou et Peter Paltchik, porte-drapeau d’Israël aux JO © compte X de Peter Paltchik

L’un des porte-drapeaux d’Israël aux Jeux olympiques de Paris cette année avait déjà signé des bombes militaires israéliennes destinées à Gaza.

"De moi à vous avec plaisir ", a écrit le médaillé Peter Paltchik dans un post sur X, avec les hashtags "Hamas is ISIS" et "Israël en guerre", dans une légende au-dessus de l’image d’obus de bombes avec sa signature et un drapeau israélien dessiné dessus.

Le message est réapparu ces derniers jours, suscitant des réactions négatives de la part des utilisateurs des réseaux sociaux qui se disent dégoûtés par ces actions.

"La présence d’Israël va faire en sorte que l’on se souvienne de ces Jeux olympiques comme des Jeux du génocide", peut-on lire dans plusieurs messages partagés par de nombreux comptes sur X, dont celui de la journaliste sportive londonienne Leyla Hamed.

Israël avait tenté de pousser à la comparaison entre le Hamas et le groupe État islamique après le début de la guerre, déclenchée par l’attaque surprise du Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël, qui a fait environ 1 190 morts.

Les responsables israéliens ont constamment affirmé que l’attaque du Hamas contre les communautés du sud d’Israël avait donné lieu à la décapitation de bébés et à d’autres atrocités, mais ils n’ont fourni aucune preuve.

Le groupe palestinien affirme que son incursion était une réponse à l’occupation israélienne des territoires palestiniens, qui dure depuis des décennies, et à l’agression continue contre le peuple palestinien. Le groupe a reconnu des fautes le 7 octobre, mais a nié les allégations relatives aux bébés et aux autres meurtres brutaux.

Depuis lors, l’offensive aérienne et terrestre incessante d’Israël - la plus importante jamais menée sur Gaza - a tué plus de 39 000 personnes, principalement des femmes et des enfants.

Une grande partie des bombes qu’Israël a larguées sur Gaza ont été envoyées par les États-Unis, son premier allié, ce qui a suscité des réactions négatives de la part de certains responsables à Washington, qui estiment que l’administration Biden soutient les violations des droits humains dans le cadre de la guerre.

Israël a nié viser délibérément les civils et affirme que son objectif est de détruire le Hamas. Mais le nombre colossal de victimes civiles a suscité des critiques de la part des alliés d’Israël et une condamnation féroce de la part des partisans palestiniens.

La délégation israélienne aux jeux d’été est étroitement protégée à Paris, alors que l’indignation internationale à l’égard de Tel-Aviv ne cesse de croître. Paltchik, d’origine ukrainienne et pratiquant le judo, est présent aux Jeux olympiques de Paris aux côtés de l’autre porte-drapeau d’Israël, la nageuse israélo-américaine Andi Murez.

L’équipe palestinienne a été accueillie dans la liesse, les spectateurs brandissant des drapeaux palestiniens et scandant "Palestine libre". Ils ont critiqué les Jeux olympiques pour avoir permis à l’équipe israélienne de participer.

Depuis le début de la guerre, plusieurs hommes politiques, célébrités et autres responsables ont été photographiés en train de signer des bombes destinées à Gaza ou ailleurs.

Au début de l’année, la politicienne américaine Nikki Haley, fervente partisane d’Israël, a signé des bombes censées être destinées au Sud-Liban, où Israël et le groupe militant Hezbollah se sont également livrés à de violents affrontements transfrontaliers.

Traduction : AFPS