"Les négociations sont suspendues comme tous les contacts à tous les niveaux car ils n’ont aucun sens au regard de l’agression israélienne", a déclaré Nabil Abou Roudeina, le porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas.
Peu avant, le premier ministre Ehud Olmert avait affirmé qu’Israël allait poursuivre ses opérations "contre les organisations terroristes" et comptait aussi continuer les négociations avec l’Autorité palestinienne de M. Abbas.
Reprise des violences
Dimanche matin, les violences ont repris dans le nord de la bande de Gaza où sept Palestiniens ont été tués alors que la veille 63 Palestiniens avaient trouvé la mort lors d’une opération surnommée "Hiver chaud", a-t-on indiqué de sources médicales palestiniennes [1].
Samedi, deux soldats israéliens ont été tués et six blessés lors de violents combats.
Des appareils de l’armée de l’air israélienne ont détruit durant la nuit de samedi à dimanche les bureaux du chef du gouvernement Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh.
"Israël n’a aucune intention de cesser, ne serait-ce que pour un moment, les combats contre les organisations terroristes", a prévenu M. Olmert devant ses ministres réunis à Jérusalem. "Nous souhaitons poursuivre les négociations de paix", a-t-il ajouté.
Le Hamas menacé
Le ministre de la Défense Ehud Barak a pour sa part annoncé que le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis juin 2007, "paiera le prix et les conséquences" de "la dégradation de la situation".
En Cisjordanie, des manifestations de plusieurs milliers de personnes de éclaté dimanche dans plusieurs villes et un adolescent palestinien de 13 ans a été tué dans des heurts avec des soldats israéliens à Hébron.
Sur le front international, le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné dimanche les violences à Gaza et dans le sud d’Israël, lors d’une réunion d’urgence convoquée à la demande de M. Abbas. Les membres du Conseil "soulignent la nécessité pour toutes les parties de mettre fin immédiatement à tout acte de violence", affirme la déclaration.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon tout en reconnaissant à Israël le droit de se défendre, a auparavant critiqué "l’usage disproportionné et excessif de la force qui tué et blessé tant de civils, y compris des enfants". En réponse, M. Olmert a estimé que "personne n’a le droit moral de critiquer Israël pour exercer son droit à l’auto-défense".