Après plusieurs accrochages avec les militants palestiniens et des arrestations dimanche, l’infanterie israélienne a commencé à se retirer peu après minuit, a annoncé Tsahal, tandis que les bombardements aériens israéliens ont fait cinq morts.
Ces bombardements se poursuivaient lundi matin après les attaques de dimanche contre plusieurs cibles dans la Bande de Gaza, à proximité du camp de réfugiés de Chati et à Jebaliya, au nord, où deux militants ont été tués et trois autres blessés, selon des responsables des services de sécurité palestiniens. Ces décès portaient à 11 morts le bilan des violences de dimanche.
L’armée israélienne a confirmé avoir visé des hommes armés à Jebaliya, touchant une personne. Tsahal n’a fait aucun commentaire dans l’immédiat concernant des frappes contre Chati, situé dans la ville de Gaza.
Le ministre de la défense Ehoud Barak a affirmé qu’une invasion de Gaza par les troupes israéliennes restait une option possible et qu’Israël essaierait de renverser le régime du Hamas. "Nous utiliserons la force pour changer la situation", a déclaré Ehoud Barak lors d’une réunion avec les responsables de la sécurité, selon un communiqué publié par son cabinet.
Lundi, aux premières heures du jour, les Palestiniens ont dénombré neuf raids israéliens séparés sur Gaza dans lesquels cinq militants du Hamas ont été tués. L’une de ces offensives s’est produite près du bureau du Premier ministre du Hamas Ismaïl Haniyeh qui ne se trouvait pas sur les lieux au moment de l’attaque. L’armée israélienne a précisé que l’avion visait des caches d’armes entre autres.
Avant minuit, Israël a déployé davantage de troupes et de blindés dans le nord de la Bande de Gaza, élargissant le théâtre des opérations à environ un kilomètre et demi, selon des témoins et des membres des services de sécurité palestiniens.
L’aviation israélienne a également frappé deux ateliers de métaux dans le nord du territoire, blessant dix personnes, a-t-on appris de mêmes sources.
L’armée israélienne a déclaré que les raids visaient des caches d’armes, et que les mouvements de troupes étaient des mesures de routine.
Dimanche, 11 Palestiniens, dont une petite fille de 21 mois, ont été tués et dix autres ont succombé à des blessures ou ont été retrouvés morts. En tout, 109 Palestiniens ont été tués depuis le début des violences mercredi dernier, selon des militants et des sources hospitalières. Environ la moitié sont des civils. Deux soldats et un civil israéliens ont également perdu la vie.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a suspendu les pourparlers de paix avec l’Etat hébreu en raison de ces opérations, réactions aux tirs de roquettes vers le territoire israélien.
Face aux condamnations internationales, Israël a fait valoir son droit à se défendre, et même laissé entendre que ses interventions pourraient s’intensifier.