La ville de Jéricho, à l’est de la Cisjordanie, vit sous blocus depuis 10 jours. Des blocages routiers et des checkpoints entravent l’ensemble des entrées et sorties de la vieille ville et le camp de réfugié.es de Aqbat Jabr vit sous surveillance rapprochée pour la deuxième semaine consécutive. L’armée y mène des raids depuis le 28 janvier, afin, selon ses dires, d’arrêter la personne responsable d’avoir tiré dans un restaurant israélien dans une colonie voisine de Jéricho.
C’est dans ce même camp de réfugié.es que les troupes israéliennes ont mené un assaut meurtrier la nuit du 5 au 6 février. Cet assaut à causé cinq morts et six blessés graves. Les corps des cinq personnes tuées sont toujours retenus par les autorités israéliennes.
Ces palestiniens s’appelaient : Raafat Awadat (21 ans), Adham Awadat (22 ans), Ibrahim Awadat (27 ans), Thaer Awadat (21 ans) et Malik Lofi (22 ans).
L’irruption de l’armée a déclenché la colère des habitant.es du camp de réfugié.es, les soldats israéliens ont donc répliqué en tirant a balles réelles sur la foule. La Société palestinienne du Croissant-Rouge (PRCS) a indiqué que les ambulanciers avaient été attaqués par des soldats et que l’entrée du camp leur a été bloquée par l’armée.
Cinq personnes n’ont pas survécu à cette attaque. Huit habitant.es ont été arrété.es, en plus des deux personnes arrêtées dans un café de Jéricho la veille.
Le siège de Jéricho se poursuit donc après dix jours de blocages et d’arrestations. Le dernier raid effectué dans le camp de refugié.es de Jéricho, avait causé des blessures à plus de treize habitant.es.
Le blocus imposé à la ville cause d’importants dommages économiques aux habitant.es. et impose des restrictions sans pareille à celles et ceux qui travaillent dans la ville et dans les extérieurs. Rappelons que la ville constitue un passage clé dans le trafic autoroutier en Cisjordanie, et un passage obligé pour les voyageurs à destination de la Jordanie via le pont Allenby.
Source : WAFA
Photos : Eye on Palestine