Le régime d’oppression et de domination des autorités israéliennes sur les Palestiniens dure, au moins, depuis le début de l’occupation israélienne en ce qui concerne les Territoires palestiniens occupés (1967), et depuis 1948 pour les Palestiniens d’Israël. La durée dans le temps de l’oppression est un signe manifeste de l’intention de conserver ce régime.
La répression de toute contestation des crimes et violations des droits de l’Homme commises par le gouvernement israélien atteste également de l’intention de maintenir ses politiques. Elle se manifeste par un environnement coercitif pour les Palestiniens, un usage excessif et disproportionné de la violence, des politiques d’arrestation arbitraires, la systématisation de la torture, des transferts forcés et une impunité institutionnalisée. Le gouvernement israélien cherche à fragmenter encore davantage la population palestinienne politiquement et territorialement, pour empêcher la contestation. Les défenseurs des droits – qu’ils soient palestiniens ou non – sont enfin, eux aussi, attaqués, diffamés, menacés ou harcelés parce qu’ils dénoncent les politiques illégales des autorités israéliennes.
L’annexion israélienne de Jérusalem-Est, formalisée en 1980, rend évidente l’intention de domination coloniale. L’annexion de facto du reste de la Cisjordanie également, ainsi que la volonté d’annexion formelle déclarée officiellement par le Premier ministre israélien en avril 2020 [1]. L’organisation Yesh Din avait alors déclaré que l’annexion formelle ancrerait davantage l’apartheid israélien en Cisjordanie [2].
Enfin, le fait que le gouvernement israélien continue de nier le droit au retour des réfugiés palestiniens depuis plus de 70 ans car cela représente selon lui une menace démographique, est un élément clair d’une intention de maintenir une domination sur la population palestinienne.