La commission chargée des affaires des prisonniers a indiqué que son unité juridique a pu rendre visite au doyen des détenus, Muhammad al-Tous, dans la prison de Ramon, ainsi qu’aux détenus Morad Abu al-Rob et Taher Saleh, qui ont parlé de leurs souffrances et de celles de tous les détenus à la prison de Ramon.
L’unité juridique de la commission s’est concentrée sur les détenus malades, dont les maladies et les conditions sont ignorées par l’administration de la détention, qui commet un crime organisé en les laissant en proie à la maladie et en ne leur fournissant pas de traitement et de médicaments.
Le doyen des détenus, Mohammad al-Tous, détenu depuis 1985 et condamné à la prison à vie, a parlé des conditions générales dans la prison, les décrivant comme les pires possibles, ce qu’il n’a pas vu depuis son arrestation il y a 39 ans, où toutes les formes de punitions et de privations leur sont imposées, ce qui affecte chaque détail de leur vie.
L’unité juridique a expliqué que le doyen Al-Tous souffre d’une mauvaise vue, car il a souffert d’un problème de rétine il y a deux ans, et qu’il suivait un programme de traitement, mais que l’administration de la détention l’a interrompu depuis le 7 octobre et l’a empêché de terminer son traitement, ce qui a entraîné une détérioration des deux yeux, et qu’il ne pouvait voir devant lui qu’à de très faibles distances.
Le détenu, Morad Abu Al-Rob, qui a été condamné à quatre peines d’emprisonnement à perpétuité, a confirmé que les cas médicaux complexes dans la prison ont été sévèrement punis et qu’il y a quatre détenus sous respiration artificielle, dans la pièce où ils sont détenus : Khalil Baraqaa, Aassaf Zahran, Samer Hashash et Asaad Zoareb.
Il a également parlé de la propagation généralisée des maladies de peau parmi les détenus, conséquence de la privation de stérilisateurs et de produits de nettoyage, et de la rareté des vêtements et des couvertures.
Concernant l’état de santé du détenu Abu Al-Rob, il devait subir une opération au nez, en raison d’une fracture au moment de son arrestation, mais l’occupation l’empêche de recevoir des soins.
Taher Saleh, qui est en détention administrative depuis quatre ans, a parlé de son état de santé difficile, car il a souffert d’une maladie soudaine il y a deux mois, une douleur intense à la tête et à la poitrine qui lui a fait perdre connaissance, ce qui a nécessité l’intervention du médecin de la prison.
La maladie lui a entraîné une paralysie du côté gauche, il est incapable de bouger la mâchoire, le bras et la jambe. Il ressent une douleur intense et constante, il est incapable de marcher, il se déplace en fauteuil roulant avec l’aide de détenus, et souffre de troubles de la mémoire et de la concentration.
Récemment, le détenu Saleh a pu bouger sa mâchoire après avoir reçu des médicaments pour les nerfs. Malgré cela, il n’a pas été envoyé à l’hôpital, bien que le médecin de la clinique de détention l’ait informé qu’il avait besoin de séances d’électrothérapie pour ranimer ses nerfs.
La Commission a mis en garde contre l’escalade du crime de négligence médicale, qui menace la vie de dizaines et de centaines de détenus malades, indiquant que la situation sanitaire nécessite une intervention internationale urgente car la privation continue des malades, de traitement et de médicaments les met en réel danger, d’autant plus que les geôliers ont perdu toute humanité et exploitent l’agressivité pour multiplier les douleurs, et les maladies parmi les détenus.
Photo : © Mann News
Traduction : AFPS