Pour la deuxième année consécutive, l’AFPS Ardèche-Drôme a assuré, du 23 au 27 août, une présence de la Palestine pour l’AFPS manifestement appréciée par les participantEs à ce rendez-vous politique important.
Entre 3000 et 4000 personnes venues de toute la France, dont de très nombreux jeunes, formaient un public plutôt politisé et spontanément sensible à la lutte du peuple Palestinien.
Les rencontres au stand de l’AFPS ont été l’occasion de nombreux échanges sur la situation en Palestine occupée et sur la nécessité de s’engager dans le mouvement de solidarité. Ce fut l’occasion de répondre à de nombreuses questions et sollicitations notamment de la part de jeunes militantEs, curieux d’approfondir leurs connaissances et de mieux comprendre les enjeux de la situation.
Le moment fort de la présence de l’AFPS à ces AMFIS 2023, a bien sûr été la tenue du débat initié par la députée LFI-NUPES, Ersilia Soudais. Un débat qui a réuni plus de 110 personnes sous l’intitulé « Israël/Palestine : après 75 ans de conflit, comment agir pour la paix ? »
Anne Tuaillon, vice-présidente de l’AFPS, Thomas Vescovi enseignant-chercheur, et Rima Hassan, fondatrice de l’Observatoire des camps de réfugiés, ont livré sous la présidence d’Ersilia Soudais, les éléments d’un tour d’horizon très précis de la situation actuelle. A la fois sur ses origines historiques, 75 ans après la Nakba, la question particulière des réfugiés palestiniens, l’évolution de la politique coloniale israélienne et l’instauration du régime d’apartheid, mais aussi sur les différentes formes de la résistance palestinienne et la nécessité d’amplifier la solidarité par la construction d’un vaste mouvement d’opinion international contre l’apartheid israélien.
C’était la première fois qu’un tel débat était proposé aux AMFIS de LFI.
Revoir le débat « Israël/Palestine : après 75 ans de conflit, comment agir pour la paix ? »
Ersilia Soudais introduit le débat en rappelant son engagement sans le cadre de son mandat de députée.
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Rima Hassan parle de la Nakba, le l’histoire du sionisme, de son objectif affirmé dès ses origines de déposséder le peuple palestinien et de le remplacer sur sa terre. La Nakba est la conséquence d’une idéologie, un processus qui ne s’est jamais arrêté.
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Thomas Vescovi revient sur les fondements de l’État d’Israël et les rouages qui ont été à l’œuvre depuis ses origines pour éclairer le sens du mouvement d’opposition aux réformes du gouvernement israélien actuel, mouvement qui ne remet pas en cause l’occupation, la colonisation ou l’apartheid.
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Anne Tuaillon explique en quoi le régime israélien à l’encontre du peuple palestinien correspond en tout point à la définition de l’apartheid en droit, un régime d’oppression et de domination systématique empêchant les Palestiniens de mettre en œuvre leurs droits dans de faire aboutir le projet sioniste.
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Rima Hassan revient avec précision sur les réfugiés palestiniens, les grands oubliés : leur condition, les camps de réfugiés, ce qu’ils représente dans le récit palestinien, la défense des droits des réfugiés. C’est le point de départ et le conflit ne sera pas résolu sans que la question des réfugiés soit résolue.
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Thomas Vescovi revient sur l’environnement géopolitique au Moyen Orient et les évolutions des alliances tissées par Netanyahou pour éclairer l’évolution des relations d’Israël avec les différents États environnant et les conséquences sur le peuple palestinien.
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Anne Tuaillon parle des différentes formes de résistance du peuple palestiniens, résistance populaire à l’occupation, la colonisation et l’apartheid, mais aussi résistance armée. Elle rappelle la place du mouvement de solidarité au coté de la résistance palestinienne et dans la constitution d’un mouvement mondial contre l’apartheid pour que l’ONU enquête sur l’apartheid israélien.