Le 1er mars, le tribunal d’Ofer a condamné la députée palestinienne Khalida Jarrar à deux ans de prison assortis d’une amende.
Arrêtée le 31 octobre 2019 au cours d’une campagne menée par l’armée israélienne contre des militants politiques et des étudiants palestiniens, elle est depuis la cible des autorités d’occupation qui ne cessent de diffuser de fausses accusations à l’encontre de la députée tenue responsable d’une opération menée dans le village d’Ein Boubin contre des soldats israéliens.
Lors de l’audience du 1er mars, le procureur militaire a modifié l’acte d’accusation de Khalida Jarrar pour le limiter à son rôle politique et à son travail avec l’Autorité palestinienne. Il a insisté sur le fait qu’elle n’a aucune responsabilité ou relation avec des activités militaires, financières ou organisationnelles.
Khalida Jarrar a déjà été arrêtée en 2015 et 2017 alors qu’elle était à la tête du comité des prisonniers du Conseil législatif palestinien : les autorités d’occupation l’accusait alors d’activité politique en faveur du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP). Elle avait alors été placée en détention administrative, renouvelée depuis pour couvrir toutes ses périodes de détention.
L’occupation israélienne vise systématiquement les militants politiques palestiniens. La décision du tribunal militaire d’Ofer est la preuve du rôle intégral du système judiciaire militaire israélien dans le maintien et l’alimentation de l’objectif principal qui est d’établir un appareil d’apartheid israélien complet. En réalité, les dirigeants politiques palestiniens sont régulièrement arrêtés et détenus dans le cadre d’un effort israélien continu visant à supprimer l’exercice de la souveraineté politique et de l’autodétermination des Palestiniens.