Loin des médias, des politiques et au plus près des gens, l’auteur nous livre des chroniques du quotidien, où le léger côtoie le tragique, la beauté voisine avec la mort, les larmes avec l’humour, et où les nuits et les fêtes sont souvent troublées par le bruit des fusillades et des grenades. Que ce soit Lessive de printemps, Auprès de ma blonde, Chaos sécuritaire, Visa non grata, Incursions nocturnes ou Citron à la menthe, chaque chronique est un témoignage de la vie ubuesque, tragique, folle, absurde que vivent les Palestiniens et leurs amis sous occupation israélienne mais aussi une preuve de la vitalité de la société palestinienne et de ses capacités de résistance.
Je ne résiste pas au plaisir de vous livrer quelques lignes de « Un village tellement agréable » :
« Il est un village palestinien, près de Jérusalem Ouest , dont les habitants ont été chassés en 1948 par l’assaut des bataillons israéliens...il est devenu aujourd’hui une charmante cité d’artistes israéliens...qui ont restauré les lieux avec gout et souci du détail . Bassem professeur de psychologie à l’université de Bir Zeit, en est originaire. Un jour qu’il le confiait à une collègue psychologue israélienne qui y habite- femme de gauche, forcément de gauche- il fut désarmé par la réaction de son interlocutrice : « Mais pourquoi êtes vous donc parti ? S’étonna-t-elle. C’est un village tellement agréable !
Aucun grand éditeur n’a voulu du livre. Tous l’ont trouvé « intéressant, bien écrit, sensible etc etc » mais... collection de l’année bouclée ou .trop de livres sur le sujet, ou pas assez de public pour ce type d’ouvrage... » (en gros ça ne rapporterait pas assez) Seul un petit éditeur - Riveneuve éditions- a bien voulu le publier.
Alors pour faire mentir les « grands » éditeurs et surtout lire un bon bouquin...achetez le vite.