L’Assemblée générale de l’ONU a adopté le 20 novembre 1959 la Déclaration des droits de l’enfant et le 20 novembre 1989 a été signée la Convention internationale relative aux droits de l’enfant (CIDE). Ces textes soulignent que l’enfant a, entre autres, le droit à l’égalité sans distinction de race, de religion ou de nationalité et également le droit à la protection contre toute forme de cruauté, de négligence et d’exploitation. La majorité des enfants du monde vivent dans des sociétés qui respectent leurs droits.
En Palestine occupée, les enfants représentent des cibles privilégiées pour les soldats de l’armée israélienne qui n’hésitent pas à les tuer, les arrêter et les humilier. Durant les guerres menées contre la bande de Ghaza en 2008, 2012 et 2014, des milliers d’enfants palestiniens ont été tués ou blessés.
En Cisjordanie occupée, l’autre partie des Territoires palestiniens occupés, les enfants sont arrêtés quotidiennement.
A cette occasion, le Club des prisonniers palestiniens a publié un communiqué dans lequel il indique que plus de 350 enfants palestiniens sont détenus dans des camps ou dans des prisons israéliens. Parmi ces enfants détenus, il y a une douzaine de filles mineures. Selon des statistiques de cet organisme palestinien s’intéressant aux affaires des prisonniers, les forces de l’occupation israélienne ont arrêté 2000 enfants, dont une majorité dans la ville sainte d’El Qods [1], depuis la fin 2015. Le communiqué a évoqué toutes les violations commises par les autorités de l’occupation contre les enfants palestiniens, dont certaines ont été assimilées à des crimes de guerre.
En effet, les soldats israéliens tirent souvent directement, avec des balles réelles, sur des enfants palestiniens avec l’intention délibérée de les tuer. Il parle aussi des conditions de leur arrestation et comment ils sont soumis à des interrogatoires très durs où ils sont généralement passés à tabac pour tenter de leur soutirer des aveux. Les enfants détenus sont souvent laissés sans nourriture ni eau durant de longues heures, sauvagement brutalisés, insultés, menacés et terrorisés, a souligné le Club des prisonniers palestiniens.
Au cours de l’année 2016, le nombre des enfants arrêtés a grimpé. Des lois et des projets de loi à caractère raciste ont été approuvés par le Parlement israélien. Plusieurs condamnations à de lourdes peines de prison et de fortes amendes ont été prononcées par les tribunaux militaires israéliens contre des enfants palestiniens. Le cas d’Ahmad Manasra, de la ville sainte d’El Qods, âgé de 14 ans seulement, qui a été récemment condamné à 12 ans de prison et à une amende de 180 000 shekels (plus de 45 000 dollars américains), a été rappelé par le Club des prisonniers, indiquant que plusieurs autres enfants attendent leur jugement. Manasra vient d’être transféré dans une prison israélienne pour adultes. A la fin de ce communiqué, un appel a été lancé aux organismes internationaux, à leur tête l’organisation onusienne Unicef, pour faire de plus grands efforts afin de protéger les enfants palestiniens.