Journée de solidarité avec la Palestine à Beauvais le 29 novembre 2014
25 personnes ont échangé et débattu pendant une heure trente sur la reconnaissance de l’Etat palestinien, son contexte international, sa portée historique, sur la question des prisonniers, et sur les actions de solidarité avec la Palestine.
Nadir Dendoune, journaliste, se trouvait la veille à l’Assemblée nationale. Il a résumé la discussion de la motion de reconnaissance et les différentes prises de position. Personne du parti Socialiste n’était malheureusement présent pour nous expliquer la proposition exprimée devant les députés par Laurent Fabius. La reconnaissance de la Palestine par la France et l’UE interviendra-t-elle dans deux ans au vu du bilan des efforts de conférence internationale et de négociations israélo- palestiniennes, ou bien la France reconnaitra-elle la Palestine dès la constatation de l’impossibilité, du blocage, ou de la stérilité de ces négociations ?
Notre débat a été d’autant plus intéressant qu’il réunissait des participants aux options politiques diverses.
Il n’est pas sûr que les parlementaires des groupes réputés hostiles à la motion proposée, ou au principe-même du vote, se plieront unanimement, les 2 et 12 décembre, à des consignes visant –selon nous (AFPS Beauvais)- à délégitimer une expression du Parlement favorable à la reconnaissance de la Palestine, au prétexte d’arguments très « politiciens ». En effet, ce débat et de très nombreux messages d’encouragement reçus sur les réseaux sociaux nous permettent de penser que ces consignes heurtent de nombreux jeunes adhérents centristes, en particulier.
Il a été rappelé aux participants désireux de poursuivre la campagne par des courriers personnels aux élus, qu’une lettre collective d’une dizaine d’associations (dont la LDH, l’AFPS de Beauvais, un collectif pour la paix en Palestine et Artisans du Monde de Compiègne, le collectif Creil –Palestine, et ATTAC, la FSU et l’ANACR pour l’Oise) avait été adressée aux onze parlementaires du département, et communiquée à la presse.
Comment envisager une réelle progression vers une paix négociée sans la libération des prisonniers politiques ?
Thierry Aury, secrétaire départemental du Parti Communiste Français, et ami de Fernand Tuil, se trouvait en Palestine lors de la Conférence internationale de 2013 pour la libération des prisonniers politiques. Il a présenté le député emblématique Marwan Barghouti et l’appel de Robben Island concrétisé par une pétition proposée à signature dans la salle. Un des enjeux de la campagne internationale lancée par Ahmed Kathradra, compagnon de captivité de Nelson Mandela consiste aussi à informer l’opinion sur le statut de ces prisonniers. Nadir Dendoune a rappelé la détention en Israël du Franco - Palestinien Salah Hamouri de 2005 à 2012 (année de sa libération à l’occasion d’un échange de 1027 prisonniers palestiniens contre la libération du soldat Gilat Shalit, Franco – Israélien, capturé par des combattants palestiniens). En France – même, le soldat Shalit était considéré comme « un otage », le militant Hamouri comme un terroriste présumé, soumis à la loi martiale, mais au nom d’un pays considéré comme un « Etat de droit ». Nadir réalise actuellement un documentaire sur ce sujet de la détention de Salah Hamouri.
Le sort des 7200 prisonniers palestiniens – issus de toute la société palestinienne y compris de son Parlement (30% des députés sont emprisonnés) - est alors détaillé, avant que les propositions de parrainage – prisonnier soient présentées par les membres du bureau de l’AFPS de Beauvais.
Un appel à poursuivre la campagne BDS locale a également été lancé.
Les participants se sont ensuite réunis autour d’un buffet d’Houmous, de gâteaux et de jus de fruits.
AFPS Beauvais