Le ministère de l’Intérieur a donné son approbation définitive à la construction de 900 nouveaux logements près du quartier de colonisation de Har Homa à Jérusalem-Est, a indiqué à l’AFP un porte-parole du ministère.
"C’est un programme qui a été approuvé par le comité régional (de projets et de construction) il y a deux ans", a indiqué Efrat Orbach.
"Selon la procédure en Israël, il fallait adopter des amendements, il a donc finalement été approuvé aujourd’hui", a-t-il ajouté.
Cet accord marque la dernière étape avant la mise en oeuvre d’un projet qui a suscité de vives critiques des Palestiniens comme de la communauté internationale.
Ces constructions vont largement étendre la superficie du quartier de colonisation de Har Homa, situé près de la ville palestinienne de Bethléem en Cisjordanie.
Hagit Ofran, responsable de la question des colonies au sein du mouvement pacifiste La paix maintenant a qualifié ce feu vert du ministère de l’Intérieur de "très grave" en raison de la localisation des nouveaux logements.
"Cela ajoute une nouvelle ligne à Har Homa qui entrave la continuité du territoire entre Jérusalem-Est et Bethléem et crée une barrière supplémentaire à la possibilité de faire de Jérusalem-Est la capitale palestinienne dans le cadre d’une solution à deux Etats", a-t-elle déclaré à l’AFP.
Aux yeux de la communauté internationale, les colonies israéliennes sont illégales, qu’elles aient ou non été autorisées par le gouvernement de l’Etat hébreu.
Plus de 300.000 Israéliens habitent dans les colonies de Cisjordanie occupée, un nombre en augmentation constante. Environ 200.000 autres se sont installés dans une douzaine de quartiers de colonisation érigés à Jérusalem-Est, occupée et annexée depuis 1967, où vivent quelque 270.000 Palestiniens.
Faute de perspective sérieuse de reprise des négociations de paix, enlisées depuis près d’un an, les Palestiniens comptent demander en septembre à l’ONU l’admission en son sein d’un Etat de Palestine.
Pour reprendre les discussions, les responsables palestiniens exigent un nouveau moratoire de la colonisation, y compris à Jérusalem-Est, auquel Israël s’est refusé malgré d’intenses pressions internationales.