La répression exercée par les forces israéliennes, dimanche, dans le quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem occupée, a fait 31 blessés, alors que 12 personnes ont été arrêtées sur fond de violences exercées par les forces d’occupation et les groupes de colons israéliens.
Le Croissant-Rouge palestinien a déclaré dans un bref communiqué, consulté par l’Agence Anadolu, que "31 Palestiniens ont été blessés lors de confrontations avec les forces d’occupation à Sheikh Jarrah."
"Les premiers soins ont été apportés à la plupart des blessés sur le terrain, tandis que 6 d’entre eux ont été transportés à l’hôpital", a ajouté le Croissant-Rouge.
Et d’indiquer que "3 ambulanciers, une journaliste et 3 activistes étrangers (sans préciser leurs nationalités) figurent parmi les blessés ".
Le communiqué précise que "les blessures varient entre celles causées par les balles en caoutchouc et les grenades assourdissantes, qui ont entraîné des brûlures, et celles causées par les coups et le gaz lacrymogène."
Les forces israéliennes ont également arrêté 12 Palestiniens, qui manifestaient leur solidarité avec les habitants du quartier, selon un communiqué de la police israélienne.
Dans une brève déclaration, la police a affirmé que les personnes interpellées "ont pris part à des émeutes dans le quartier."
La répression des forces israéliennes à l’encontre des résidents du quartier de Sheikh Jarrah et des personnes qui leur témoignent leur solidarité s’est poursuivie depuis dimanche midi, parallèlement aux attaques menées par les colons contre les résidents.
Des témoins oculaires ont rapporté à l’Agence Anadolu que les agents de la police montée israélienne ont réprimé les résidents du quartier et les militants solidaires, les ont battu et les ont empêchés d’accomplir la prière du soir, qu’ils avaient organisée pour faire face aux assauts répétés des colons.
Les forces israéliennes ont également tiré des grenades lacrymogènes et des grenades assourdissantes contre les résidents du quartier et les militants du mouvement de solidarité, selon des témoins.
Les tensions dans le quartier ont démarré plus tôt dans la journée de dimanche, après que le député israélien Itamar Ben Gvir a mis sa menace à exécution et a ouvert une permanence parlementaire dans le quartier.
Des témoins oculaires ont déclaré à l’Agence Anadolu que des dizaines de colons ont pris d’assaut le quartier de Sheikh Jarrah, accompagnant le député de la Knesset (Parlement) Ben Gvir.
Samedi soir, plusieurs colons ont pris d’assaut le quartier de Sheikh Jarrah et se sont rassemblés devant la maison d’une famille juive, incendiée vendredi par des inconnus.
La présence des colons dans le quartier a provoqué des affrontements avec ses habitants palestiniens, et la police israélienne a arrêté 5 d’entre eux, selon la même source.
Vingt-sept familles palestiniennes résident depuis 1956 dans leurs maisons menacées à Sheikh Jarrah, conformément à un accord conclu avec le gouvernement jordanien (qui gouvernait la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, avant son occupation en 1967) et l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA).
Les colons israéliens affirment que les maisons ont été construites sur des terres qui appartenaient aux Juifs avant 1948, ce que les Palestiniens réfutent.
Source : Agence Anadolu