Lui-même le reconnaissait après coup, ‘’J’ai été offensif mais devant tant d’injustice je ne peux pas faire autrement’’. Du prisonniers Salah Hamouri au rôle de la communauté internationale, le député a montré qu’il se refusait à manier la langue de bois.
Salah Hamouri ou le silence des autorités françaises
Le député a tout d’abord tenu à rappeler son engagement pour la libération du prisonnier franco palestinien Salah Hamouri. Jean Claude Lefort a eu l’occasion de rencontrer Salah à deux reprises dans sa prison israélienne. Il a activement participé à la mise en place du comité de soutien qui regroupe ‘’des membres de toutes les familles politiques françaises, sauf naturellement l’extrême droite’’. Jean Claude Lefort a une nouvelle fois insisté sur l’insuffisance de l’action des autorités françaises :
‘’Tout le monde en France connait Gilad Shalit. Mais qui connait Salah Hamouri ? J’ai été le voir deux fois dans sa prison. Il faut que vous sachiez que malgré nos demandes, le président de la république française, qui a reçu l’ensemble des familles de Français en difficulté à l’étranger, se refuse formellement à recevoir la famille de Salah Hamouri. Nous disons que ce n’est pas possible. Les droits de l’Homme sont universels ou ne sont pas. Et un Français qu’il soit israélien ou palestinien est un français. Il n’y a pas deux poids deux mesures et nous ne transigerons pas.’’
Un contexte qui doit renforcer la solidarité avec les Palestiniens
Pour le député communiste, le contexte actuel amène à intensifier la solidarité a l’égard des Palestiniens. Entre ce qui s’est passé a Gaza, et qui a mobilisé en France ‘’des foules considérables’’, et l’élection du gouvernement le plus à droite de l’histoire d’Israël, les raisons de se mobiliser ne manquent pas. Pour Jean Claude Lefort tous ces éléments ‘‘nous placent devant de nouvelles responsabilités, nous autres qui sommes solidaires du peuple palestinien.’’
‘’Chers amis, après ce qui s’est passé à Gaza, un mot clé doit nous animer. La solidarité naturellement, une plus grande coopération entre nous certainement, mais autour d’objectifs clairs, précis (…) mettre un terme à l’impunité dont bénéficie Israël. Ce n’est plus possible que depuis 60 ans, un Etat bafoue constamment le droit international au prix de morts, de sang, de destruction, de colonisation et d’emprisonnement.’’
‘’Il est un temps que la communauté internationale prenne ses responsabilité.’’
Si Jean Claude Lefort a rappelé l’importance de la solidarité internationale, il a également appelé les militants à intensifier la pression sur la communauté internationale et ce autour de deux axes.
Tout d’abord, la suspension de l’accord d’association Union européenne- Israël. Rappelons qu’Israël est le plus grand importateur de marchandises de l’UE, et son deuxième plus grand exportateur. L’Accord d’Association UE - Israël forme la base juridique de la relation en donnant à Israël un cadre commercial préférentiel avec des pays de l’UE. Jean Claude Lefort s’appuie cependant sur l’article 2 de l’accord qui mentionne que ces relations doivent être basées sur le respect des droits de l’Homme et des principes démocratiques qui doivent guider la politique interne et internationale.
Le député a enfin insisté sur une pétition lancée pour la mise en place d’un tribunal qui jugerait les crimes commis de Gaza. En effet, Israël n’était pas partie des traités de Rome, le pays ne peut pas être jugé par la Cour pénale internationale. Seule l’Assemblée générale des Nations Unies peut demander la mise en place d’un tribunal pour juger ce qui s’est passé a Gaza. Le député a ainsi conclu :
‘’Les citoyens que nous sommes peuvent passer du rôle de solidarité à un rôle encore plus efficace pour que les responsables du génocide commis a Gaza ne puissent plus vivre en liberté. Leur place est en prison et uniquement en prison’’.