Photo : Destructions suite aux bombardements israéliens à Rafah, mai 2024 © Quds News Network
L’armée israélienne a tué 104 Palestiniens, dont 46 enfants, lors de frappes aériennes nocturnes menées mardi et mercredi dans la bande de Gaza, dans le cadre de la dernière violation du cessez-le-feu.
Les frappes aériennes ont pilonné la ville de Gaza, Khan Younis et les camps de réfugiés dans le centre de Gaza, touchant des maisons, des tentes et la cour d’un hôpital.
Les médecins ont déclaré que le nombre de morts devrait augmenter, car de nombreux blessés sont dans un état critique et d’autres seraient encore coincés sous les décombres.
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré que 253 autres personnes avaient été blessées, dont 78 enfants.
Selon Al Jazeera, le directeur de l’hôpital Al-Shifa de la ville de Gaza a déclaré que la situation sanitaire était « catastrophique », sans médicaments ni fournitures médicales pour soigner les blessés.
L’organisation palestinienne de recherche et de sauvetage de la défense civile a appelé à un « cessez-le-feu immédiat et complet ».
Après près de 12 heures de bombardements intensifs, l’armée israélienne a annoncé qu’elle réimposait le cessez-le-feu à partir de 10 heures, heure locale (8 heures GMT).
Israël a accusé le Hamas d’avoir violé le cessez-le-feu, citant une attaque présumée contre des troupes à Rafah mardi qui a coûté la vie à un soldat, ainsi que des retards dans la remise des corps des prisonniers décédés.
Le Hamas a nié toute implication dans la fusillade de Rafah.
Le groupe a également déclaré que le retard dans la restitution des corps était dû à un manque d’équipement nécessaire pour les récupérer - un défi logistique, selon lui, qui était connu à la fois d’Israël et des États-Unis avant que le cessez-le-feu ne soit conclu au début du mois.
Le président américain Donald Trump a donné à Israël une couverture politique pour cette attaque, affirmant qu’il avait « le droit de riposter » et avertissant que le Hamas pourrait être « éliminé » s’il ne respectait pas le cessez-le-feu.
Il a ajouté que la trêve négociée par les États-Unis « n’était pas menacée ».
Selon l’Associated Press, deux responsables américains anonymes ont indiqué qu’Israël avait informé Washington avant de lancer les dernières frappes sur la bande de Gaza bloquée.
Le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) a condamné les dernières frappes, tenant l’administration américaine « pleinement responsable de cet horrible massacre ».
« Les récentes déclarations américaines, en particulier celles de Trump, justifiant les crimes de l’occupation sous prétexte d’« autodéfense » et utilisant le langage de la « vengeance » contre des civils et des enfants non armés, constituent une couverture politique, une légitimation de facto et un mandat pour poursuivre le massacre », a-t-il déclaré.
« Cibler les maisons civiles et les tentes des personnes déplacées est une tache sur la conscience de l’humanité. »
Selon le Bureau des médias du gouvernement basé à Gaza, mardi matin, Israël avait commis au moins 125 violations de l’accord de cessez-le-feu depuis le 11 octobre.
Selon le ministère palestinien de la Santé, ces attaques ont fait au moins 211 morts et près de 600 blessés.
Israël a également continué à restreindre l’entrée de l’aide humanitaire et a maintenu fermé le passage frontalier de Rafah avec l’Égypte, en violation des termes de l’accord.
Au total, les forces israéliennes ont tué au moins 68 643 Palestiniens depuis le 7 octobre 2023 et en ont blessé plus de 170 000.
Selon des données militaires divulguées, la plupart des personnes tuées sont des civils.
Traduction : AFPS




