Le maintien du blocus est un rejet des appels émis par de hauts responsables des Nations unies, dont le Secrétaire général Ban Ki-Moon, à autoriser l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza.
Ban a téléphoné au Premier ministre Ehud Olmert mardi 18 novembre, pour le pousser à alléger le blocus. Selon les Nations unies, Olmert a promis " de s’occuper sérieusement de la question urgente" du blocus.
L’ordre donné mercredi 19 signifie que l’armée israélienne va continuer à interdire l’accès aux camions qui transportent des médicaments, de la nourriture, du carburant et d’autres biens essentiels pour les quelque million cinq cent mille habitants de Gaza.
Le blocus a été décrété au prétexte que des roquettes artisanales palestiniennes avaient été tirées sur Israël. D’après la radio israélienne, la décision a suivi une réunion de Barak avec les représentants des divers services de sécurité.
Lundi 17, Israël a autorisé l’entrée de 33 camions qui transportaient des produits d’absolue nécessité mais les Nations unies et les grandes organisations humanitaires affirment que c’est insuffisant pour contrer la crise humanitaire qui est en cours [1].
La petite bande côtière a subi des coupures de courant à répétition et des pénuries de nourriture depuis l’intensification du blocus le 4 novembre.
Dans le même temps, les Brigades Al-Aqsa, l’aile militaire du Fatah, ont revendiqué mardi soir le tir de mortier sur la localité israélienne de Kfar Aza, à l’est de Gaza ville.
Mardi aussi, la haute Commissaire des Nations unies pour les Droits humains, Navi Pillay, a demandé à Israël de mettre fin au blocus immédiatement affirmant que les habitants de Gaza étaient "privés par la force de leurs droits humains fondamentaux depuis des mois."
Israël a rejeté ces accusations avec colère, faisant porter sur le Hamas la responsabilité de la situation à Gaza.
Depuis le 4 novembre, l’UNRWA n’a pas pu procurer les services de base services au plus de 750.000 réfugiés de la bande de Gaza [qui ne survivent que grâce à l’aide humanitaire] à cause des restrictions et du siège illégal imposés par Israël.
Ainsi (d’après Saed Bannoura d’Imemc ce jeudi 20 novembre) à l’hôpital Al Shifa les services médicaux ont cessé de fonctionner selon le Dr. Hussein Ashour, responsable de l’hôpital, l’un des plus grands centres médicaux de la bande de Gaza.
Ashour a indiqué que les services d’Oxygène, de cardiologie, de thérapie physique et la laboratoire principal ont arrêté complètement de même que le générateur principal, par manque de carburant. Les habitants de Gaza sont privés d’électricité pendant 12-18 heures par jour.
Environ 270 patients, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, sont morts dans la bande de Gaza à cause du siège, alors que les hôpitaux sont à court de médicaments et d’équipement médical et qu’Israël, interdit aux patients de quitter Gaza pour se faire soigner ailleurs.