Une sanction qui fait suite à la décision du gouvernement israélien de considérer le territoire comme « entité hostile ». Le Hamas affirme que ces nouvelles sanctions sont un « crime de guerre », une violation du droit international.
De longues files d’attente ont commencé à se former à Gaza devant les stations-essence. Depuis ce dimanche matin, les livraisons de carburant en provenance d’Israël ont été réduites de 30%. La compagnie israélienne Dor Alon, le seul fournisseur en carburant du territoire, indique avoir suivi les consignes du ministère israélien de la Défense.
Israël avait déjà brièvement suspendu les livraisons de carburant à la bande de Gaza en juin dernier, après le coup de force du Hamas. Mais cette fois, l’Etat Hébreu menace d’aller plus loin et de procéder également à des coupures d’électricité chaque fois que des roquettes palestiniennes Qassam toucheront le sol israélien. Ces coupures d’une durée variable pourraient commencer dès les prochains jours.
Ces nouvelles sanctions contre la bande de Gaza ont été dénoncées comme une punition collective par les Nations-Unies et par des organisations de défense des droits de l’homme. Israël affirme, de son côté, qu’il s’agit d’une nouvelle étape vers un désengagement complet de ce territoire à qui il fournit la totalité du carburant et les deux-tiers de son électricité.
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Par ailleurs, selon l’agence palestinienne IPC La plupart des hôpitaux de Gaza dont le principal hôpital, ne font plus d’opérations à cause du manque d’anesthésiques.
Un haut responsable des services de santé palestinien a déclaré dimanche 21 octobre que le principal hôpital de Gaza allait être obligé d’arrêter ses opérations chirurgicales car Israël a interdit les importations de gaz anesthésiant. Le principal hôpital de Gaza , Shifa, a affirmé dimanche avoir épuisé ses stocks d’anesthésiant et avoir dû annuler les opérations chirurgicales non vitales en raison du blocus complet imposé par l’autorité d’occupation sur la Bande de Gaza.
L’hôpital de Shifa a entamé il y a deux semaines ses réserves d’urgence de protoxyde d’azote, le gaz utilisé habituellement pour les anesthésies, et a épuisé son stock dimanche matin malgré l’envoi d’une nouvelle commande, a expliqué le porte-parole de l’hôpital Walid Mahalaoui.
La plupart des hôpitaux de Gaza ne font plus d’opérations à cause du manque d’anesthésiant, a affirmé dimanche le ministère de la Santé de l’administration du Hamas à Gaza.
Khaled Radi, porte-parole du ministère, a déclaré qu’Israël avait empêché la livraison d’oxyde nitreux, qui est utilisé comme anesthésiant dans les opérations chirurgicales."Il y avait 44 cylindres dans les stocks et 42 d’entre eux ont été utilisés jusqu’ici...nous avons commencé à utiliser les deux restants depuis jeudi", a affirmé Radi.
L’hôpital Shifa de Gaza est le principal établissement médical dans la pauvre enclave côtière qui abrite 1,5 million de personnes et est utilisé pour les opérations chirurgicales importantes. Radi a ajouté que quatre petits hôpitaux de la bande de Gaza étaient sur le point de tomber en rupture de stock.
Le ministère de la Santé a demandé à plusieurs organisations d’intervenir, y compris l’Organisation Mondiale de la santé (OMS). [2]