Dimanche dernier, Lama Ghousha a été enlevée par les autorités israéliennes devant ses deux enfants dans sa maison à Sheikh Jarrah, un quartier de Jérusalem-Est, lors d’une descente militaire particulièrement violente. Son téléphone portable et son ordinateur ont été confisqués.
Par le passé, la jeune femme avait été arrêtée à plusieurs reprises du fait de son travail de journaliste au sein de la Fondation Elia Jeunesse Médias. Cette agence basée à Jérusalem-Est, a été perquisitionnée à plusieurs reprises, la dernière en date étant en 2018, lorsque ses bureaux ont été fermés par Israël suite à des allégations d’affiliation à une organisation « terroriste ».
L’agence de presse palestinienne indique que selon certaines sources locales, sa détention actuelle serait liée à sa profession de journaliste et à sa défense en faveur des résidents et résidentes du quartier de Sheikh Jarrah qui résistent à la prise de contrôle par les colons israéliens.
Son arrestation s’inscrit dans le cadre de la répression israélienne en cours contre les journalistes palestiniens, qui a culminé avec le meurtre de la journaliste américano-palestinienne d’Al-Jazeera Shireen Abu Akleh, commis par des soldats israéliens le 11 mai alors qu’elle couvrait un assaut de l’armée dans la ville de Jénine. Pas plus tard qu’hier, l’étudiante en journalisme palestinienne Dina Jaradat, 23 ans, atteinte d’hydrocéphalie, a été condamnée par un tribunal militaire israélien à quatre mois et demi de prison et à une amende de 6 000 shekels israéliens (1 760 $).
Les organisations de défense des droits ont documenté des centaines de violations israéliennes de la liberté d’expression et des médias au fil des ans, ciblant principalement des journalistes palestiniens.
Par ailleurs, le Comité de soutien aux journalistes palestiniens (JSC) rapporte que les autorités d’occupation israéliennes détiennent 21 journalistes palestiniens, dont trois femmes, dans les prisons israéliennes. Sept entre eux le sont sous le régime de la détention administrative, c’est à dire sans charge ni procès.
Rédaction et mise en page : AFPS / DD
Sources : Days Of Palestine et WAFA