Selon l’OMS, cette politique a causé la mort de 32 patients entre octobre 2007 et mars 2008. La bande de Gaza, contrôlée par le mouvement islamiste Hamas depuis la juin 2007, est sous le coup d’un blocus imposé par Israël ce qui a provoqué une nette détérioration des services médicaux de Gaza. L’OMS qualifie cette politique d’une « punition collective contre les plus faibles ».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) critique sévèrement Israël pour son refus d’octroyer des laissez-passer à des malades palestiniens de Gaza.
Le responsable de l’OMS pour les Territoires palestiniens, Ambrogio Manenti, a même relevé plusieurs cas de patients décédés en attendant un permis pour recevoir des soins en Israël. « C’est absurde, inhumain, et au final, tragique », a-t-il souligné.
Lors d’une conférence de presse à Jérusalem, Monsieur Manenti a notamment cité le cas d’un enfant de 9 ans, Amir al-Yajzi, qui a succombé d’une méningite foudroyante à l’hôpital de Gaza en novembre dernier, après plusieurs jours d’attente pour un laissez-passer.
Cauchemar
L’OMS déplore par ailleurs le manque d’équipements et de produits médicaux dans les hôpitaux palestiniens, notamment ceux de Gaza. Résultat : les malades doivent être transférés dans des établissements israéliens.
Une procédure qualifiée de « cauchemar » par le délégué de l’organisation. « C’est une véritable punition collective contre les plus faibles », estime Monsieur Manenti.
Réaction israélienne : les demandes de transfert sont examinées au cas par cas. Les Israéliens font remarquer que l’hôpital d’Ashkelon, où sont hospitalisés de nombreux Gazaouis, a été la cible de tirs de roquettes, et qu’à plusieurs reprises, des ambulances transportant des malades vers Israël ont servi à passer des armes et des explosifs.