Hagai El-Ad est le directeur exécutif de l’ONG israélienne B’Tselem. Il interpelle l’ambassadeur allemand aux Nations Unies dans le magazine +972. L’AFPS a traduit des extraits de son article :
Un demi-siècle d’occupation est grandement suffisant pour permettre à des États aussi puissants que l’Allemagne d’apprendre que la rhétorique sans action ne fait que renforcer l’impunité d’Israël.
Au cours de la réunion Moyen-Orient des Nations-Unies, la semaine dernière, l’ambassadeur allemand Jürgen Schulz a prononcé ce qui pourrait être pris pour un avertissement fort, en réaction à l’annonce de l’accord de gouvernement signé en Israël entre Benyamin Netanyahou et son rival Benny Gantz qui se sont engagés à engager l’annexion de la Cisjordanie le 1er juillet prochain :
Nous conseillons vivement à tout gouvernement israélien de s’opposer à l’annexion des territoires palestiniens occupés. Cela constituerait une violation manifeste du droit international et aurait non seulement de graves répercussions négatives sur la viabilité de la solution à deux États et sur l’ensemble du processus de paix, mais aussi potentiellement sur la stabilité régionale et sur la position d’Israël au sein de la communauté internationale.
Pourquoi caractériser la déclaration de l’ambassadeur comme faussement forte ? Parce que ce "conseil" n’était pas - et n’a jamais été - étayé par des actions. Si une "violation manifeste du droit international" n’est pas sanctionnée et si les responsables ne sont jamais tenus de rendre des comptes, quel est l’impact de telles paroles ?
Source : +972 Magazine