Le tribunal d’occupation israélien a décidé mardi 13 septembre 2022 de libérer sous condition la journaliste palestinienne Lama Ghosheh de Jérusalem occupée, après qu’elle ait été détenue pendant 10 jours, pour incitation à la violence sur les réseaux sociaux.
Selon l’avocat de Lama Ghosheh, Nasser Odeh, le tribunal israélien a ordonné la libération de Lama Ghosheh aujourd’hui à condition qu’elle n’utilise pas les smartphones, les ordinateurs et Internet, qu’elle soit assignée à résidence et qu’elle paie une caution de 15 000 dollars jusqu’à sa prochaine audience au tribunal dimanche.
Son avocat a ajouté : "Ce sont les conditions actuelles, et nous espérons que certaines de ces conditions seront allégées ou annulées dans les jours à venir."
Le mari de Lama Ghosheh, Yassin Sobeih, ancien détenu dans les prisons israéliennes, a déclaré que l’occupation israélienne avait effrayé ses enfants lors d’un raid d’arrestation sur la maison familiale à Sheikh Jarrah, dans Jérusalem occupée, et avait vandalisé la plupart de son contenu. L’ordinateur portable et le smartphone de Ghosheh ont également été confisqués lors de l’arrestation.
Il convient de noter que Lama Ghosheh, mère de deux enfants, Karmel, 5 ans, et Qais, 3 ans, travaille actuellement comme chercheuse au Musée palestinien de Birzeit, au nord de Ramallah, et qu’elle a l’intention de faire un master en études israéliennes.
Selon le Syndicat des journalistes palestiniens, les forces israéliennes et les colons ont commis 479 violations à l’encontre de journalistes palestiniens au cours du premier semestre 2022.
Il s’agit notamment de l’assassinat, début juin, de Ghufran Warasneh, 31 ans, dans le camp de réfugiés d’Al-Aroub, près d’Hébron, lors de son premier jour de travail dans une radio locale, et de l’assassinat, en mai, de Shireen Abu Akleh, journaliste chevronnée d’Al Jazeera, alors qu’elle couvrait un raid israélien dans le camp de réfugiés de Jénine.
Selon le syndicat, les violations israéliennes comprennent 35 journalistes palestiniens blessés par balle, 18 cas d’arrestation, 24 confiscations de matériel, 80 cas de passage à tabac et 175 cas de journalistes non autorisés à effectuer leur travail.
Actuellement, 16 journalistes palestiniens sont détenus dans les prisons israéliennes pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression et documenté les crimes de l’occupation israélienne contre les Palestiniens.
Rédaction et mise en page : AFPS / DD
Sources : Days Of Palestine, WAFA et sources locales