Un porte-parole du gouvernement a assuré que de tels reportages étaient sans fondements et que les négociations sur le statut de Jérusalem ne seraient pas abordées avant longtemps. De plus celles-ci se tiendraient en présence des Palestiniens uniquement.
Le porte-parole a aussi affirmé qu’Israël souhaitait garder la "souveraineté sur la ville sainte".
La Jordanie, qui contrôlait la ville avant l’occupation par Israël de la bande de Gaza, de la Cisjordanie et de Jerusalem-Est en 1967, a aussi démenti tout accord.
Le futur statut de Jérusalem est l’une des questions les plus problématiques dans les négociations entre Israéliens et Palestiniens, les deux parties réclamant le contrôle de la ville.
En 1967, Israël a occupé la partie Est de Jérusalem et n’est pas parvenu depuis à une solution sur le statut de la ville basé sur la résolution 242 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, qui demande un retrait immédiat d’Israël des territoires occupés palestiniens.
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Par ailleurs, selon l’Orient le Jour, Le vice-Premier ministre israélien pour des pourparlers sur l’avenir de Jérusalem
Le vice-Premier ministre israélien Haïm Ramon a estimé hier qu’Israël devait se préparer à engager, à l’avenir, des négociations avec les Palestiniens sur le statut de Jérusalem et sur un transfert d’autorité concernant certains lieux saints. « Ne faudrait-il pas aujourd’hui que les Palestiniens, l’Occident et le reste de la communauté internationale reconnaissent l’annexion (par Israël) des quartiers (juifs) de Jérusalem, et, de notre côté, que nous nous retirions des quartiers arabes ? » s’est interrogé Ramon au micro de Radio-Israël.
Selon lui, transférer le contrôle sur des lieux saints de la vieille ville de Jérusalem est actuellement prématuré. Mais, a-t-il ajouté, « nous devons dire qu’il y aura un régime spécial pour le saint bassin (les lieux saints), que nous évoquerons ultérieurement ». Dimanche, M. Ramon avait déjà mis en avant l’avantage qu’en tirerait Israël qui réduirait la population arabe sous son contrôle et obtiendrait une reconnaissance internationale de l’annexion des autres parties de Jérusalem-Est et du statut de la Ville sainte comme sa capitale. Israël a annexé la partie orientale de Jérusalem à l’issue de la guerre israélo-arabe de 1967. Le 30 juillet 1980, une « Loi fondamentale » votée par la Knesset a proclamé Jérusalem « réunifiée et capitale éternelle d’Israël ».
Dimanche soir (7 octobre), le ministre israélien d’extrême droite, Avigdor Lieberman, avait déjà suscité la surprise en préconisant un retrait israélien de quartiers palestiniens de Jérusalem-Est, en cas d’accord de paix. « Dans le cadre d’un accord de paix il faudrait opérer un transfert de territoires et de populations, par lequel Israël renoncerait à certains quartiers arabes de Jérusalem-Est », a déclaré le ministre des Affaires stratégiques, cité par son porte-parole Yossy Levy. M. Lieberman s’est souvent exprimé dans le passé pour un échange de « territoires et de populations » entre Israël et un futur État palestinien, dans le but de parvenir à une « séparation » maximale entre Juifs et Arabes, mais sans faire toutefois référence spécifiquement à Jérusalem-Est.
La ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni s’est également opposée à ce que ces questions soient soulevées au cours de la réunion prévue aux États-Unis, rapporte la radio militaire.
Les déclarations pub
liques de Ramon sur les aspects les plus délicats du conflit israélo-palestinien font toutefois courir la rumeur selon laquelle il lance ainsi des ballons d’essai, pour le compte du Premier ministre israélien Ehud Olmert, à l’approche de la conférence internationale sur le Proche-Orient, qui doit se tenir en novembre, à l’initiative des États-Unis. Devant la Knesset, Ehud Olmert a d’ailleurs prévenu, hier, qu’Israël devrait prendre des « décisions inévitables » impliquant de « renoncer à l’application pleine et absolue des rêves qui ont nourri des années durant (son) âme nationale ».
l n’a pas dévoilé plus avant sa pensée, mais il a recouru par le passé à une phraséologie analogue pour préparer l’opinion à un retrait de territoires arabes occupés sur lesquels certains juifs prétendent avoir un droit biblique. M. Olmert a été interrompu à plusieurs reprises par des députés de droite - dont l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu - qui exigeaient qu’il précise ses projets concernant l’avenir de Jérusalem. Ce qu’il a refusé de faire.
Face à la levée de boucliers de l’opposition, Ehud Olmert a toutefois également assuré qu’un accord entre Israël et les Palestiniens « est encore loin, sur un chemin rempli d’obstacles ». « Rien n’a été donné, rien n’a été pris et rien n’a été promis. Mais un esprit de confiance mutuelle a été créé », a-t-il précisé aux députés, en référence à ses discussions avec le président palestinien Mahmoud Abbas. Il a ajouté qu’il était déterminé à « donner un élan et une chance à un processus politique substantiel avec le président de l’Autorité palestinienne ». « Je voudrais annoncer ici de la manière la plus claire qui soit que je n’ai pas l’intention de chercher des excuses pour me dérober au processus politique », a-t-il encore dit.
Des négociateurs israéliens et palestiniens ont d’ailleurs engagé hier des discussions, dans un lieu tenu secret, en Israël, concernant un document conjoint qu’ils espèrent présenter à cette réunion internationale. Nabil Abou Roudeina, conseiller de Mahmoud Abbas, a déclaré à l’agence de presse palestinienne WAFA que les discussions visaient à tracer une voie vers la paix générale. Un échec de la diplomatie, a-t-il dit, pourrait « plonger la région dans la violence ».
Sur le terrain, cinq Palestiniens ont été blessés hier dans la bande de Gaza dans l’explosion d’un obus de char israélien qu’un enfant manipulait après l’avoir trouvé dans un champ à proximité du domicile familial, ont indiqué des témoins et des sources médicales.
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