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Accueil > Informations > Analyses > Israël : construire une résistance commune au gouvernement d’extrême droite
Analyses
vendredi 17 mars 2023
Workers’ Liberty

Israël : construire une résistance commune au gouvernement d’extrême droite

Dani Filc est un militant d’Omdim be’Yachad-Naqef Ma’an (Standing Together), un mouvement social de gauche qui mobilise à la fois des Juifs israéliens et des Arabes palestiniens. Il s’est entretenu avec Workers Liberty de la situation en Israël après l’élection du nouveau gouvernement et des luttes menées par Standing Together contre celui-ci.

Source photo : Standing Together

Quels ont été les principaux axes de l’activité de Standing Together depuis l’élection du nouveau gouvernement ?

Le gouvernement mène une offensive d’extrême droite dans trois domaines principaux : l’approfondissement de la répression et l’expansion des colonies dans les territoires occupés ; dans le domaine socio-économique, la privatisation des médias publics et les restrictions du droit de grève ; et au niveau institutionnel, les réformes qui permettront au gouvernement d’avoir les mains plus libres pour poursuivre ses politiques d’exclusion.

Les activités de Standing Together se concentrent sur l’opposition à la radicalisation des politiques contre les Palestiniens dans les territoires occupés, ainsi que sur l’opposition au programme de privatisation et aux attaques contre le travail organisé. Nous essayons également d’attaquer le gouvernement de manière à accroître les tensions entre les différents groupes sociaux qui soutiennent la coalition actuelle. Par exemple, en poursuivant notre campagne pour l’augmentation du salaire minimum, ou en exigeant que Netanyahou tienne sa promesse d’une éducation publique gratuite dès la naissance (actuellement, le système d’éducation publique commence à l’âge de trois ans).

Certains affirment que le nouveau gouvernement représente une rupture ou un tournant politique radical ; d’autres soutiennent que sa politique de suprématie juive ne fait qu’expliciter ce qui était une réalité tacite pour les gouvernements précédents.
Quelle est votre analyse de cette situation ?

Je pense qu’il s’agit d’un processus dialectique. Si l’on peut considérer qu’il s’agit d’une étape supplémentaire dans un processus d’accroissement de l’exclusion des citoyens palestiniens, rendant l’exclusion plus explicite, c’est une étape qui implique un changement qualitatif vers l’exclusion. Sous la direction de Netanyahu, le Likoud est devenu un parti populiste de droite radicale. Mais ce gouvernement représente une coalition entre des populistes de droite radicale, des néo-libéraux ultra-conservateurs et des éléments fascistes.

Quelle est, selon vous, la profondeur de la base de soutien de Netanyahou et de la droite au sein de la classe ouvrière juive israélienne ?

En termes de groupes sociaux qui soutiennent la coalition, il s’agit principalement des classes populaires juives. Cela inclut des sections de la classe moyenne, caractérisées par leur subalternité par rapport au capital (travaillant soit dans les secteurs de l’aide sociale de l’État, soit à leur compte, soit dans des professions de cols blancs non gestionnaires) ; une classe ouvrière traditionnelle en diminution ; et des secteurs du précariat (bien que la plupart du précariat ne soit pas juif). Parmi cette base sociale, l’élément le plus pauvre est celui des ultra-orthodoxes, qui sont en général très à droite et très fidèles à leur direction politique.

D’autre part, les partisans du Likoud pourraient modifier leur vote si les conditions économiques et de sécurité changent – à titre d’exemple, les sondages montrent que la moitié des électeurs du Likoud s’opposent à la réforme judiciaire proposée par le gouvernement.

Il existe des tensions évidentes au sein des manifestations antigouvernementales entre ceux qui veulent se concentrer sur le programme intérieur du gouvernement et ses projets de réforme constitutionnelle, et ceux qui veulent mettre l’accent sur la question de l’occupation et des droits des Palestiniens.

Comment analysez-vous ces tensions ? Le mouvement de protestation, ou une partie importante de celui-ci, peut-il être rallié à un programme qui fait de la lutte pour l’égalité une facette centrale ?

Les manifestations anti-gouvernementales comprennent une alliance entre les “néolibéraux libéraux” - ce que Nancy Fraser appelle le “néolibéralisme progressif” - ; les libéraux progressistes ; les droitiers modérés ; les mouvements anti-occupation ; les collectifs LGBTQ ; et les collectifs féministes. Actuellement, le message principal des manifestations est libéral. Mais nous pensons qu’avec une bonne stratégie, des sections des manifestants peuvent faire partie de la construction d’un mouvement populaire de gauche qui comprend la démocratie comme une égalité, combinant ainsi la lutte contre l’occupation et pour une paix juste avec la lutte pour une démocratie radicale et pour un modèle socio-économique différent.

Quelle est l’attitude du mouvement syndical vis-à-vis du nouveau gouvernement ? Est-il probable qu’il y ait des luttes de travailleurs contre ses politiques ?

Le plus grand syndicat, la Histadrut, ne s’est pas joint aux manifestations contre la réforme judiciaire, mais a clairement indiqué qu’il ne tolérerait aucune restriction du droit de grève, ni aucune érosion des droits des travailleurs. Il soutient également la lutte contre la fermeture de la radio et de la télévision publiques.

Koah L’Ovdim ("le pouvoir aux travailleurs"), une centrale syndicale plus petite et plus radicale, a décidé de lutter contre les éléments anti-ouvriers des politiques du nouveau gouvernement, en établissant des liens entre ceux-ci et l’approche générale du gouvernement, mais son poids dans l’économie israélienne est bien moindre que celui de la Histadrout.

A plus long terme, quelle est la voie à suivre pour construire une nouvelle gauche intercommunautaire qui mobilise les Juifs israéliens et les Arabes palestiniens autour d’intérêts de classe communs, et aussi pour un droit égal à l’autodétermination ?

La voie est longue et complexe, mais possible.Elle doit se baser sur la construction d’une gauche populaire juive-arabe, fondée sur les intérêts communs des classes populaires par opposition à ceux des deux élites qui dirigent actuellement les politiques israéliennes : les riches élites néo-libérales et l’élite colonialiste. Les objectifs sont clairs : justice sociale, démocratie radicale et égalité des droits individuels et collectifs pour tous, y compris le droit à l’autodétermination. Nous devons être suffisamment engagés et patients pour surmonter les obstacles à la construction d’une large gauche populaire dans le contexte d’un conflit national prolongé.

Comment concevez-vous la relation entre les questions économiques immédiates, comme les bas salaires, et la question de l’oppression nationale (l’occupation et le traitement des Palestiniens par Israël en général) ? Les Juifs israéliens et les Arabes palestiniens ont des intérêts de classe communs, et donc un intérêt dans la lutte commune, mais leur expérience de l’exploitation de classe est également le reflet de leurs positions différentes par rapport à l’infrastructure de l’occupation et au racisme. Comment Standing Together vise-t-il à construire une coalition de classe capable d’affronter ces questions ?

Comme vous l’écrivez, l’interaction entre les questions de classe et l’oppression nationale est compliquée, et cela rend la tâche d’une gauche socialiste difficile. Nous pensons que le seul moyen est de combiner constamment la lutte pour la justice sociale avec la lutte contre l’oppression nationale des Palestiniens, en soulignant que la combinaison du néolibéralisme, de l’occupation continue et de l’exclusion des Israéliens-Palestiniens est dans l’intérêt de ce que le sociologue Shlomo Swirski a défini comme les deux élites israéliennes : l’élite du grand capital et l’élite des colons.

Traduction : AFPS

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Mots clés

  • Politique et société israéliennes

Source

Publié par Workers’ Liberty

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