Photo : Manifestation de solidarité avec le quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem Est en 2021 à Vancouver, Canada (Wikipedia)
L’autorité foncière israélienne a récemment lancé des appels d’offres pour de nouvelles unités de logement dans trois zones de la Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem-Est, en dépit des engagements pris par Israël à Sharm El Sheikh le 19 mars "de cesser de discuter de toute nouvelle unité de colonisation pendant quatre mois et de cesser d’autoriser tout avant-poste pendant six mois".
Dans les nouveaux appels d’offres, l’autorité foncière israélienne a attribué 940 unités de logement aux colonies juives illégales d’Efrat et de Beitar Ilit, près de Bethléem. À Beitar Illit, 747 unités de logement sont prévues dans 11 complexes différents, la plupart d’entre elles étant destinées à un programme encourageant les jeunes familles à acheter leur première maison.
À Efrat, entre Bethléem et al-Khalil (Hébron), 193 unités de logement sont prévues.
L’Autorité foncière israélienne a également publié un autre appel d’offres pour 89 unités de logement dans la colonie de Gilo, dans la partie occupée de Jérusalem-Est.
Au total, 1 029 unités de logement en Cisjordanie ont été annoncées quelques jours seulement après qu’Israël se soit engagé à ne pas autoriser de nouvelles colonies - jugées illégales par le droit international - dans les territoires palestiniens occupés.
"Il s’agit d’une nouvelle initiative de construction nuisible et inutile qui s’inscrit dans le cadre du coup d’État messianique qui se déroule parallèlement au coup d’État du régime. Le gouvernement de la droite la plus extrême de l’histoire du pays piétine non seulement la démocratie, mais aussi la possibilité d’un futur accord politique et nos relations avec les États-Unis et les pays amis. Les mensonges et les violations de ces engagements sont un moyen assuré de faire d’Israël un pays isolé", a déclaré le groupe israélien de surveillance des colonies "La paix maintenant".
Le 21 mars, la Knesset israélienne a adopté une loi autorisant les Israéliens à entrer et à séjourner dans quatre colonies juives de Cisjordanie occupée évacuées en 2005 dans le cadre du plan de "désengagement de Gaza" mis en œuvre sous le mandat d’Ariel Sharon, alors premier ministre.
La mesure a été condamnée par les États-Unis, le plus proche allié d’Israël.
"Les États-Unis sont extrêmement préoccupés par le fait que la Knesset israélienne ait adopté une loi annulant des parties importantes de la loi de 2005 sur le désengagement, notamment l’interdiction d’établir des colonies dans le nord de la Cisjordanie. Au moins un de ces avant-postes dans cette région, Homesh, a été construit sur des terres palestiniennes privées, ce qui est illégal en vertu de la loi israélienne", a déclaré le département d’État américain.
Plus d’un demi-million de colons juifs vivent dans 132 colonies autorisées par le gouvernement en Cisjordanie occupée. 146 avant-postes supplémentaires, construits depuis les années 1990 sans l’approbation du gouvernement israélien, parsèment la Cisjordanie. En outre, quelque 340 000 colons juifs vivent dans la partie occupée de Jérusalem-Est.
Toutes les colonies de Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem-Est, sont illégales au regard du droit international.
Israël a occupé la Cisjordanie et Jérusalem-Est lors de la guerre de 1967.
Traduction : AFPS