VIDEO. A Hébron, deux policiers israéliens ont mené jusqu’au bout le contrôle d’une route dont l’accès principal est interdit aux Palestiniens.
"La vie quotidienne en situation d’occupation." C’est ainsi que B’Tselem décrit l’incident qui se serait produit le 25 juin dernier à Hébron. La vidéo tournée par un témoin vient d’être relayée par cette organisation israélienne pour la défense des droits de l’Homme dans les territoires occupés.
On y voit deux policiers lourdement armés confisquer le vélo d’une jeune Palestinienne de 8 ans parce que celle-ci se trouvait sur une partie de la route réservée aux Israéliens. Ils jetteront ensuite l’objet dans les buissons.
La scène se situe sur l’artère principale d’Hébron. B’Tselem rappelle que la partie aménagée de la route est dévolue aux Israéliens, celle en terre aux Palestiniens. Le seul tort de la jeune Palestinienne est donc de s’être retrouvée sur le "mauvais" côté de la route.
Le porte parole de la police israélienne dont dépendent les deux hommes a dit regretter ce type d’incident et une enquête a été ouverte. Mais depuis, effrayée, la fillette n’oserait plus sortir de chez elle, selon le témoignage de sa mère recueilli par le journal israélien Haaretz. "Quel danger ou menace générait ma fille ?", se demande-t-elle.
L’impact psychologique des intimidations
Violences, incidents, démolitions, contrôles des domiciles palestiniens en pleine nuit... L’impact psychologique de la pression exercée par les militaires est désormais bien connu. Et en particuliers sur les enfants.
"Selon notre dernier bilan : 70% de nos patients rapportent des troubles du sommeil ou manifestent plus de deux symptômes psychologiques tels que l’insécurité, le stress ou l’anxiété, indique par exemple Médecins du Monde qui intervient en Cisjordanie. 30% des parents évoquent une régression dans les progrès scolaires de leurs enfants."
"Cet état de stress aigu semble devenu la norme, alerte ainsi l’ONG dans un récent rapport sur la question. Le climat de violence affecte la santé mentale et peut alimenter des sentiments de frustration qui peuvent contribuer à perpétuer le cycle de violence."