Dans la continuité de sa guerre génocidaire à Gaza, l’État d’Israël s’est octroyé le droit d’éliminer tous ceux qu’il considère comme des alliés du peuple palestinien en général et du Hamas en particulier. Le premier ministre Netanyahou l’a revendiqué comme une évidence devant l’Assemblée générale des Nations-Unies en menaçant directement le Hezbollah libanais, les Houthis du Yemen ou les milices chiites pro-iraniennes de Syrie ou d’Irak. Point commun de toutes ces cibles pour Israël : l’Iran accusé de vouloir sa destruction.
Le jour même, Netanyahou ordonnait à son armée une intervention dévastatrice au Liban. Après le sabotage des moyens de communications du Hezbollah qui constitue un crime de guerre supplémentaire, ont suivi les bombardements intensifs sur la population de Beyrouth et du sud Liban. Déjà plus de 900 morts (dont de nombreux enfants et une majorité de civil·es), des milliers de blessé·es et un million de déplacé·es. L’élimination du dirigeant du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et de cadres du parti s’inscrit dans cette fuite en avant criminelle de Netanyahou et de son gouvernement. Tout comme l’invasion israélienne en territoire libanais ou les bombardements « ciblés » au Yémen, en Irak et en Syrie.
Cette agression du Liban est d’autant plus inquiétante qu’elle ne peut être que le prélude à une autre sur l’Iran. Une telle guerre plongerait alors le Moyen-Orient dans le chaos. Et pendant ce temps, les massacres commis par Israël à Gaza se poursuivent quotidiennement, bien qu’occultés médiatiquement.
Dans sa folie meurtrière le régime d’apartheid menace de destruction le peuple palestinien et risque d’entraîner tous les peuples de la région dans une guerre régionale épouvantable, et il le fait avec le soutien explicite financier, politique et militaire des États-Unis et de la France.
Israël vient d’obtenir 8,7 milliards de dollars d’aide des États-Unis pour soutenir ses efforts militaires. L’accord, conclu à Washington, est intervenu en pleine escalade avec le Hezbollah et la guerre à Gaza. Alors que la communauté internationale réclamait sans succès un cessez-le-feu, Joe Biden saluait comme « un acte de justice » l’assassinat du leader du Hezbollah libanais. Netanyahou a reçu l’autorisation des puissances occidentales pour mettre la région à feu et à sang au nom du supposé droit d’Israël « à se défendre ».
Une fois de plus, le peuple palestinien est aussi victime de la complicité active des pays occidentaux avec un État voyou coupable de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité dont la fonction reste la défense de leurs intérêts économiques et géostratégiques dans la région.
Il est urgent de mettre fin à l’engrenage meurtrier d’Israël et aux déclarations complices des chancelleries occidentales. Le mouvement de solidarité avec le peuple palestinien exige du gouvernement français et de l’Union européenne qu’ils suspendent immédiatement toutes les coopérations militaires, économiques et commerciales avec Israël afin d’obtenir l’arrêt de la guerre génocidaire à Gaza et la fin de l’agression contre le Liban.
Le Bureau National de l’AFPS, le 4 octobre 2024
Photo : Une frappe israélienne sur le Liban a tué 70 personnes et en a blessé 80 autres, le 29 septembre 2024 © Times of Gaza