Il y a quelques semaines, le gouvernement israélien a fermé le checkpoint de Kalandia aux Palestiniens de Cisjordanie.
Nous devons maintenant trouver d’autres routes pour rejoindre nos maisons et nos familles.
Je suis passé par une route qui traverse le village d’Al Jib.
Quatre soldats de la police des frontières m’ont arrêté et m’ont demandé ma carte d’identité mais ensuite, j’ai dû passer par deux barrières pour atteindre les services qui ne s’occupent que des plaques d’immatriculation israéliennes.
J’ai montré ma carte d’identité aux soldats et ils ont commencé leur interrogatoire :
– Quel est ton nom ?
– Où vas-tu ?
– Que faisais-tu à Ramallah ?
Etc.
A la fin, ils m’ont rendu ma carte d’identité et ils m’ont demandé si j’avais le permis pour aller dans mon village, document que je n’ai pas puisque j’ai été emprisonné il y a trois ans.
Tout ça m’a semblé normal, mais ce qui est étrange, c’est qu’ils m’ont répondu qu’il m’était interdit d’aller dans mon village. Ils m’ont refusé l’accès à mon village.
Et ça, je n’avais jamais pensé que ça pourrait nous arriver. Ils confisquent notre terre, nous emprisonnent dans leur Mur d’Apartheid, et maintenant, ils nous interdisent d’aller dans nos propres maisons et nos villages.
Où pouvons-nous aller ?