Force est de constater que l’État d’Israël n’applique pas la Convention contre la torture.
Que ce soit lors des arrestations, des interrogatoires, pendant la détention, les pratiques de torture, de traitements inhumains et dégradants de la part des autorités israéliennes sont fréquentes. Et ce, sur des hommes, des femmes et des enfants. Utilisant sur chacun ce qui le touchera le plus.
Ces dernières semaines, de nombreux témoignages de pratique de la torture ont été recueillis suite aux très nombreuses arrestations consécutives à la mobilisation palestinienne, en Cisjordanie, Jérusalem-Est et en Israël.
Ces pratiques ont été relevées depuis très longtemps, documentées, dénoncées par des Agences des Nations Unies, par des ONG palestiniennes, israéliennes, internationales.
En 2018 l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe à Strasbourg a condamné les violences et tortures commises par Israël contre les mineurs.
Le rapport du Conseil dénonce un système de violences et de tortures « répandu, systématique et institutionnalisé »…
Fort de son impunité, Israël continue de mettre en œuvre cette politique de recours généralisé à la torture, forme de crime de guerre.
Les événements récents montrent que les services de sécurité de l’Autorité palestinienne y recourent également, ce que nous dénonçons, mais ils ne doivent pas masquer le fait que les actes de torture et les traitements inhumains infligés aux Palestiniens, sont, de manière massive et systématique, le fait de l’Etat d’Israël.
Le 26 juin 2018, à l’occasion de la journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture, sur son site « France Diplomatie », la France réaffirmait son engagement à lutter contre cette pratique inacceptable, sous toutes ses formes. Elle rappelait son interdiction absolue et affirmait agir pour lutter contre l’impunité des auteurs de ces crimes et pour défendre les victimes de la torture.
Qu’attend la France, complice de par son silence de ces crimes de guerre, pour lutter contre cette pratique inacceptable de l’État israélien et pour défendre les palestiniens et les palestiniennes qui en sont victimes ?
Au-delà des déclarations de principe, la France doit clairement dénoncer ces pratiques de torture qu’elle ne peut pas ignorer. Et elle doit poser des actes pour que ces pratiques cessent.
Le Bureau national de l’AFPS, 26 juin 2021