Photo : Une femme et un enfant circulent au milieu des décombres de maison dans le quartier Al-Fakhoura, camp de réfugié.e.s de Jabaliya à Gaza, après le bombardement de l’armée de l’air israélienne, le 9 octobre 2023 - Crédit : Mohammed Zaanoun (Active Stills Collective)
Les opérations israéliennes en cours dans la bande de Gaza laissent l’Égypte prête à faire face à un afflux de réfugiés, avec des moyens mis en place dans le Nord-Sinaï pour prendre en charge les blessés et les sans-abri, selon un rapport de Mada Masr lundi.
Le site d’information local s’est entretenu avec des sources tribales et des témoins directs qui ont déclaré que les déploiements de l’armée israélienne le long de la frontière avec l’Égypte avaient été évacués dimanche.
Une source gouvernementale a déclaré au site d’information que l’Égypte craignait « une catastrophe humanitaire à laquelle nous ne saurions pas comment faire face » et que le gouvernement préparait des tonnes d’aide à envoyer dans la bande de Gaza au cas où la situation humanitaire s’aggraverait.
L’Égypte s’efforce également d’évacuer ses diplomates et autres ressortissants de la bande de Gaza. Ils ont ajouté que le gouvernement attendait de voir s’il devrait intervenir pour négocier entre le Hamas et Israël.
L’armée de l’air israélienne a largué 2000 munitions et plus de 1000 tonnes de bombes sur Gaza au cours des 20 dernières heures, a déclaré l’armée lundi matin, après avoir bombardé plusieurs tours d’habitation, des mosquées, des hôpitaux, des banques et d’autres infrastructures civiles.
Au moins 500 Palestiniens ont été tués dans les raids en cours, dont 91 enfants. Deux mille sept cents autres personnes ont été blessées [1].
Ces bombardements interviennent alors que des groupes armés palestiniens continuent de combattre les troupes israéliennes à l’intérieur du territoire israélien.
L’attaque surprise des Palestiniens, qui a débuté samedi, a fait au moins 700 morts et plus de 2 000 blessés parmi les Israéliens.
Territoire occupé
Gaza faisait partie de la Palestine historique avant la création de l’État d’Israël en 1948. Bordée par Israël et l’Égypte sur la côte méditerranéenne, la bande de Gaza est l’une des zones les plus densément peuplées au monde.
Plus de 60 % des Palestiniens de Gaza sont des réfugiés, suite à l’expulsion des familles d’autres parties de la Palestine lors de la Nakba, ou catastrophe, de 1948.
Gaza a été prise par l’Égypte pendant la guerre israélo-arabe de 1948 et est restée sous contrôle égyptien jusqu’à la guerre israélo-arabe de 1967, lorsque le territoire a été saisi et occupé en même temps que la Cisjordanie et Jérusalem-Est.
En 2005, Israël s’est prétendument retiré de Gaza et a déplacé en Cisjordanie occupée environ 8 000 colons juifs et soldats israéliens vivant dans 21 colonies autour de Gaza.
Mais en 2007, après la victoire électorale du mouvement Hamas à Gaza, Israël a réagi en imposant un blocus aérien, terrestre et maritime de la bande de Gaza.
Selon le droit international, ce blocus équivaut à une occupation de la bande.
Depuis 2008, Israël a lancé quatre invasions de Gaza, en 2008, 2012, 2014 et 2021, qui ont entraîné la mort de milliers de Palestiniens, pour la plupart des civils et de nombreux enfants.
Ces campagnes ont entraîné la destruction d’habitations et de bureaux, endommagé les canalisations et les infrastructures de traitement des eaux usées, ce qui a eu un impact sur l’eau potable et provoqué une recrudescence des maladies d’origine hydrique.
Lors de la dernière grande opération en 2021, au moins 260 Palestiniens ont été tués à Gaza, tandis que 13 personnes ont été tuées en Israël.
Traduit par : AFPS