Photo : Le bilan humain du massacre de Nuseirat s’établissait à 15 morts le 16 juillet 2024 © Quds News Network
La journée écoulée a été marquée par une série de nouveaux assauts israéliens sur la bande de Gaza, alors que l’attention du monde se tourne vers le Liban et l’attaque de missiles iraniens sur Israël.
Au moins 79 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza mercredi matin, selon des sources médicales, ce qui en fait l’une des matinées les plus meurtrières dans l’enclave assiégée depuis des semaines.
Le ministère palestinien de la santé a déclaré que le nombre de Palestiniens tués depuis le début de l’offensive israélienne, le 7 octobre, s’élevait à 41 689, avec plus de 96 625 blessés et au moins 10 000 disparus présumés morts.
Parmi les personnes tuées, on compte au moins 16 800 enfants, 11 400 femmes, environ 1 000 travailleurs de la santé, 174 journalistes et 220 employés de l’ONU.
Mercredi matin, des frappes israéliennes sur un orphelinat et une école transformée en refuge dans la ville de Gaza ont tué au moins 25 personnes, dont des enfants, selon les médias palestiniens.
Les attaques visaient l’école Mascat dans le district de Tuffah et l’orphelinat al-Amal dans le quartier de Rimal.
Outre ces attaques, au cours de la journée écoulée, au moins 25 personnes ont été tuées dans le centre de Gaza et 25 dans le nord, selon les hôpitaux qui ont reçu les corps.
Mardi soir, les forces israéliennes ont commencé à bombarder lourdement les quartiers de l’est de Khan Younis, avant de mener une incursion limitée qui s’est prolongée jusqu’aux premières heures de la journée de mercredi.
Au moins 30 Palestiniens ont été tués dans cette attaque.
Mercredi matin, des avions de combat israéliens ont pris pour cible la maison familiale du journaliste Ahmed al-Zard dans le sud-est de Khan Younis, selon l’agence de presse Wafa.
La frappe a entraîné la mort du frère, de l’oncle et de deux cousins de Zard. Zard lui-même, ainsi que sa mère et un autre frère, ont été gravement blessés et sont actuellement soignés à l’hôpital.
Les rapports indiquent que plusieurs personnes restent coincées sous les décombres de la maison démolie, et Wafa a ajouté que les forces israéliennes ont d’abord tiré sur ceux qui s’approchaient du site, y compris les ambulanciers, les empêchant de venir en aide aux blessés.
Mardi soir, les forces israéliennes ont également bombardé une école dans le camp de réfugiés de Nuseirat, au centre de Gaza, tuant au moins 10 personnes, dont des enfants.
Cette attaque a coïncidé avec un bombardement intense du camp de réfugiés de Nuseirat, situé au sud du corridor de Netzarim occupé par Israël, après que des Palestiniens déplacés aient tenté de regagner le nord de la bande de Gaza depuis le sud.
Le ministère palestinien de la santé a déclaré que deux frappes aériennes israéliennes sur deux maisons de Nuseirat mardi ont tué au moins 13 personnes, dont des femmes et des enfants.
Il a également indiqué que mardi soir, deux autres attaques israéliennes avaient tué cinq Palestiniens à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, et dans la banlieue de Zeitoun, dans la ville de Gaza.
Un état d’instabilité perpétuel
Un nouveau rapport d’ActionAid publié mercredi indique que « les femmes palestiniennes ont été touchées de manière disproportionnée par la guerre à Gaza, subissant des niveaux extrêmes de stress, d’anxiété et de traumatisme ».
Les déplacements constants ont placé les femmes dans un état perpétuel d’instabilité, une jeune fille de 16 ans déclarant : « Nous ne savons pas où aller pour trouver la sécurité ».
Le rapport décrit « l’état désastreux » des soins de santé maternelle à Gaza, les femmes enceintes étant confrontées à des accouchements à haut risque avec peu de soutien médical.
Le docteur Adnan Radi, de l’hôpital Al-Awda de Gaza, a fait état d’une « forte augmentation du taux de grossesses [à haut risque], de complications [liées à] des naissances prématurées, d’une augmentation des fausses couches et de problèmes tels que des infections, des septicémies, des hémorragies et autres ».
Les nouvelles attaques israéliennes contre Gaza ont eu lieu alors que l’Iran a tiré environ 180 missiles sur des zones d’Israël en moins d’une heure mardi, et que des sirènes ont retenti dans presque toutes les villes.
Des témoins oculaires ont rapporté avoir entendu des explosions et des images ont montré des frappes directes sur des bases militaires à Tel-Aviv, Jérusalem, dans le Néguev et dans d’autres régions.
Mercredi matin, le Hezbollah a revendiqué une série d’attaques contre les troupes israéliennes stationnées le long de la frontière avec le Liban. Ces attaques comprenaient des affrontements avec des troupes qui tentaient d’« infiltrer » la ville libanaise d’Odaisseh, les obligeant à battre en retraite.
Le groupe libanais a déclaré avoir visé trois positions militaires différentes le long de la frontière avec des roquettes et des tirs d’artillerie, réalisant des « frappes directes ».
Traduction : AFPS