« Je suis divorcée et j’ai une fille. Nous vivons avec ma mère dans sa maison dans la région d’Al Alami, près de l’hôpital Kamal Odwan à Jabaliya, dans le district du nord de Gaza.
Je souffre depuis 2015 et je suis sous dialyse depuis 2018 ; j’y vais quatre fois par semaine. Mon état de santé s’est aggravé et mon immunité s’est affaiblie. J’ai subi une transplantation rénale le 21 juillet 2019 à l’hôpital Al Shifa de Gaza. Depuis lors, je prends quotidiennement des médicaments (Prograf, Mycophénolate, Tacrocel). Comme ces médicaments ne sont pas disponibles dans les pharmacies publiques, je dois me rendre à la pharmacie de l’hôpital Al Shifa pour les acheter.
Depuis que les services de sécurité ont imposé un confinement comme mesure pour limiter l’épidémie de COVID-19, j’ai du mal à accéder à l’hôpital pour acheter mes médicaments, d’autant plus que mon immunité est faible et que serais une personne à risque si j’étais infectée par le virus. Je n’ai personne pour m’aider à apporter mes médicaments, ma mère est handicapée et ma fille est jeune. Je me suis rendue à l’hôpital à 6h30 le jeudi 27 août 2020 et j’ai acheté mes médicaments.
Je crains que cette situation ne persiste, en particulier car il est difficile de respecter les règles d’hygiène quand l’électricité et l’eau sont presque inexistantes. L’hygiène personnelle et domestique sont essentielles pour les patients atteints de maladies chroniques comme moi afin de maintenir le niveau d’immunité le plus élevé possible. »