Des responsables militaires israéliens ont confirmé qu’Israël était responsable de la mort de cinq enfants palestiniens tués le dernier jour du récent bombardement israélien de la bande de Gaza.
Plusieurs responsables de la défense ont déclaré au journal israélien Haaretz qu’une enquête de l’armée sur l’attaque du cimetière de Fallouja le 7 août avait conclu à la responsabilité d’Israël.
Au moment de l’attaque, l’armée israélienne avait attribué les décès à une roquette du Jihad islamique.
Les cousins Jamil Nijm, 4 ans, Jamil Ihab Nijm, 13 ans, Hamed Haidar Hamed Nijm, 16 ans et Muhammed Salah Nijm, 16 ans ont été tués alors qu’ils étaient assis à côté de la tombe de leur grand-père dans le cimetière du nord de la bande de Gaza.
L’ami des garçons, Nazmi Fayez Abdulhadi Abukarsh, 16 ans, est également mort.
Un témoin oculaire, Mohammad Sami, a déclaré à Middle East Eye que les garçons avaient l’habitude de fréquenter le cimetière.
Ils viennent s’asseoir ici tous les jours. Tous les jours. C’est une zone sûre, ils ont l’habitude d’être ici".
- Mohammad Sami, témoin oculaire
"Je regardais les garçons après qu’ils aient acheté quelque chose à l’épicerie, puis ils sont allés s’asseoir près de la tombe", a déclaré Sami.
En trois jours, les forces israéliennes ont déclenché une vague de frappes aériennes sur Gaza, tuant 49 personnes, dont 17 enfants, et en blessant au moins 360 autres.
La semaine dernière, +972 Magazine, un magazine à but non lucratif dirigé par des journalistes palestiniens et israéliens, a rapporté que d’anciens soldats israéliens avaient révélé comment l’armée autorise des frappes à Gaza en sachant que des civils seront tués, tant que le nombre est jugé suffisamment faible.
Dans le cas du récent bombardement de Gaza, le site d’information israélien Ynet a cité des responsables de l’armée affirmant que le ratio entre "non-combattants" et combattants tués était "le meilleur de toutes les opérations".
Israël affirme avoir lancé son offensive contre Gaza par crainte de représailles de la part du Jihad islamique après l’arrestation d’un haut dirigeant du groupe, Bassam al-Saadi, dans la ville de Jénine, en Cisjordanie occupée.
Traduction et mise en page : AFPS / DD