Une étude, centrée sur le suivi en hôpital, conduite entre 2011 et 2017 et portant que le suivi des naissances à Gaza en Palestine, démontre une contamination des mères par les métaux lourds et révèle un impact à long terme de la guerre.
Depuis 2011 on constate une augmentation significative des naissances à la fois prématurées et de bébés présentant une insuffisance pondérale et des anomalies à Gaza en Palestine.
Parmi les cofacteurs de risques sanitaires, aucun de ceux que l’on connaît ne peut expliquer cette évolution. Deux attaques militaires en 2012 et 2014 ont introduits de nouveaux facteurs de risques ayant pour conséquence sur les naissances : l’utilisation dans des armements de métaux lourds tératogènes et carcinogènes, un appauvrissement continuel de la population, un traitement des déchets inadapté.
Il a déjà été démontré que les futures mères exposées à des attaques militaires ont des taux de métaux plus élevés que celles qui ne le sont pas et l’on sait que les métaux lourds passent la barrière du placenta. Nous avons, dans notre étude, examiné l’association des effets de la contamination des métaux lourds dans le temps (2011-201—2017) sur les naissances et une analyse en 2016 des charges en métaux dans les cheveux des mères et des nouveau-nés. On a également constaté que les mères vivant à proximité de décharges sans traitement des déchets présentaient un taux plus élevé de naissances prématurées et de malformations, ces femmes ayant un taux plus élevé de métaux lourds. La malnutrition des mères a pour conséquence un plus faible poids des bébés à la naissance. Les circonstances n’ont pas permis d’étudier les impacts des métaux lourds sur le développement du fœtus.
Traduction : ML pour AFPS
Source : Science Direct : Reproductive Toxicology, Volume 86, juin 2019