Photo : La frappe aérienne sur Al-Mawasi à Gaza impliquerait l’utilisation de 900 kg de bombes selon des experts en armement © Quds News Network
La dernière tuerie en date, alimentée par le refus de la communauté internationale d’agir, s’est produite dans le secteur d’al-Mawasi à Khan Yunis, que l’armée israélienne avait désignée comme « zone de sécurité ».
Les premières investigations menées par Euro-Med Monitor révèlent que le mardi 10 septembre, après minuit, des avions de guerre israéliens ont largué trois bombes MK-84 de fabrication américaine sur un groupe de personnes déplacées qui dormaient dans leurs tentes dans la zone d’al-Mawasi.
Les explosions ont créé trois trous de plusieurs mètres de profondeur et de diamètre, ensevelissant une vingtaine de tentes avec les familles à l’intérieur.
L’utilisation par Israël de multiples bombes hautement destructrices sur une zone densément peuplée de personnes déplacées – et le meurtre de civils endormis qui en découle – est injustifiable, que ses affirmations sur la présence de combattants dans la zone soient exactes ou non.
Les tentes des personnes déplacées étant situées dans une zone de dunes sablonneuses, nombre d’entre elles, y compris des tentes abritant des familles entières, ont été ensevelies sous le sable.
Le premier bilan des victimes, comptant à la fois les morts et les blessés, s’élève à plus de 60.
L’intention de l’armée israélienne de tuer le plus grand nombre possible de civils palestiniens est évidente lorsqu’elle utilise des bombes américaines à grande capacité de destruction dans une zone remplie de tentes abritant des personnes déplacées. Et il convient de noter qu’aucun avis d’évacuation n’a été émis avant le bombardement.
Ce massacre survient un mois seulement après que les forces israéliennes ont bombardé l’école Al-Tabi’in de la ville de Gaza, tuant plus d’une centaine de Palestiniens.
Israël reste lié par les règles du droit international humanitaire, en particulier l’obligation de protéger les civils et d’adhérer aux principes de distinction, de proportionnalité et de nécessité militaire, c’est-à-dire de prendre les précautions nécessaires.
Cela implique de décider comment les opérations militaires doivent être menées et quel type d’armement doit être utilisé afin de réduire le nombre de victimes civiles.
Le silence honteux et l’indifférence qui entourent ces massacres sans précédent, qui visent de manière flagrante et répétée des civils avec l’intention claire d’exterminer des Palestiniens en grand nombre, servent de feu vert à Israël pour continuer à commettre de telles atrocités.
Les États-Unis sont complices de ce crime, ainsi que du génocide des Palestiniens par Israël, car ils continuent de fournir des armes à Israël, tout en sachant que l’armée israélienne utilise ces armes massivement destructrices pour massacrer régulièrement des centaines de civils.
La stratégie de bombardement d’Israël révèle une politique délibérée visant à cibler les civils palestiniens dans l’ensemble de la bande de Gaza, à les terroriser, à les priver de stabilité ou d’abri, même pour de brèves périodes, à les forcer à se déplacer à plusieurs reprises vers de nouveaux abris, à les soumettre à des conditions mettant leur vie en danger et, en fin de compte, à les annihiler.
Les bombardements se poursuivent dans l’ensemble de la bande de Gaza, Israël prenant pour cible les lieux désignés comme zones humanitaires, principalement les centres d’hébergement, y compris ceux installés dans les écoles gérées par l’UNRWA.
Les civils de la bande de Gaza paient chaque jour le prix des attaques militaires israéliennes qui violent gravement les règles du droit international humanitaire, en particulier les principes de distinction, de proportionnalité et de nécessité militaire.
Dans le cadre de leurs obligations internationales, toutes les nations doivent mettre fin aux crimes de guerre et aux crimes contre l’humanité commis par Israël dans la bande de Gaza, protéger les civils qui s’y trouvent, veiller à ce qu’Israël respecte le droit international et les arrêts de la Cour internationale de justice, et imposer des sanctions efficaces à Israël en mettant fin à toutes les formes de coopération et de soutien militaire, financier et politique.
Cela implique l’arrêt immédiat de toutes les ventes, exportations et transferts d’armes vers Israël, y compris les licences d’exportation et l’aide militaire.
Toutes les nations qui coopèrent avec Israël pour commettre des crimes en lui apportant un soutien ou une assistance directe doivent être tenues pour responsables, en particulier les États-Unis.
L’octroi d’une aide et la conclusion d’accords contractuels avec Israël dans les domaines de l’armée, du renseignement, de la politique, du droit, de la finance et des médias, entre autres domaines susceptibles de contribuer à la poursuite de ses crimes, permettent à Israël de commettre ses atrocités à l’encontre des Palestiniens.
Traduction : Chronique de Palestine