Gaza est sous les bombes et les missiles depuis le samedi 7 octobre. Ce drame humanitaire qui se déroule sous nos yeux ne cesse de s’amplifier. Depuis six jours, d’innombrables civils sont exterminés par les centaines de bombardements et de frappes qui pleuvent sur les villes et les camps de réfugié.es de Gaza.
Depuis les attaques menées par les groupes armés gazaouis, parmi lesquelles des actes effroyables commis par les commandos du Hamas, l’expédition punitive menée par l’armée israélienne par le biais de son aviation et de son artillerie terrestre cause à elle seule un bilan macabre inédit au cours des dernières années.
Le jeudi 12 octobre à la mi-journée, les bombardements ont déjà tué 1354 gazaoui.es et blessé 6049 habitant.es civil.es. Parmi les victimes, 447 enfants, une vingtaine de membres d’ONG humanitaires, 8 journalistes et d’innombrables soignant.es et secouristes, certain.es délibérément ciblé.es par les tirs israéliens.
Le 9 octobre, les conditions de la répression ont encore empiré. Au milieu des bombardements de civils, le Ministre de la Défense israélien, Noav Gallant a annoncé le lancement du Siège de Gaza. Les mots du ministre ont été sans équivoque « Il n’y aura ni électricité, ni nourriture, ni carburant, ni eau, tout est fermé ». Avant d’affirmer « nous combattons des animaux, nous agissons en conséquence ».
Aux bombardements continus de civil.es, est donc venu s’ajouter le risque humanitaire majeur, dans une enclave peuplée de 2,3 millions d’habitant.es, enfermé.es dans un blocus militaire, terrestre, naval et aérien, imposé depuis 16 ans, par le gouvernement et l’armée israélienne.
The current series of lsraeli air attacks is unprecedented. pic.twitter.com/Fo1B0V4Vyj
— TIMES OF GAZA (@Timesofgaza) October 9, 2023
Le mardi 10 octobre, les bombardements se sont poursuivis sur des cibles civiles. Plusieurs quartiers résidentiels ont été touches par un déversement de missiles dans la ville de Gaza, à Beit Hanoun, dans le camp de réfugié.es de Rafah et la ville de Khan Younis. Mais c’est aussi le cas de l’Université Islamique de la ville de Gaza, plus important centre académique de l’enclave gazaouie. Les bâtiments de l’université ont été directement ciblés, certains intégralement rasés.
lsraeli warplanes hit the Islamic University, Gaza. pic.twitter.com/fdvz8KnrO4
— TIMES OF GAZA (@Timesofgaza) October 10, 2023
Depuis l’annonce et le lancement du siège, les autorités militaires israéliennes appellent les civils gazaouis à fuir le territoire. Problème et pas des moindres, le gouvernement israélien bloque les entrées terrestres, aériennes et maritimes depuis 16 ans. L’UNRWA, l’agence de l’ONU en charge des réfugié.es palestinien.nes a annoncé que 340 000 gazaoui.es étaient actuellement victimes de déplacement forcé. 220 000 parmi ces derniers sont actuellement relogés dans les 92 centres scolaires de la Bande de Gaza.
Parmi les 340 000 déplacé.es, des milliers de gazaoui.es ont tenté de se rendre à la frontière de Rafah, contrôlée par l’Egypte. Le complexe frontalier a lui-même été bombardé à plusieurs reprises, alors qu’il était bondé de milliers de gazaoui.es.
Terrifying moments experienced at Rafah crossing border coinciding with an lsraeli air attack south of Gaza. pic.twitter.com/UQYm3IZP7h
— TIMES OF GAZA (@Timesofgaza) October 10, 2023
Autre conséquence du siège, en plus de l’interdiction de l’entrée de nourriture et d’eau, la fin de l’approvisionnement en essence et électricité, annonce une catastrophe humanitaire de plus. Les réserves en électricité se réduisent heure après heure.
L’unique centrale électricité de l’Enclave, alimentée par des hydrocarbures, a annoncé que la production électrique s’était arrêtée à partir du 11 octobre à 14h. Depuis lors, les hôpitaux et les ONG humanitaires soignent les gazaoui.es blessé.es dans les bombardements en utilisant leurs groupes électrogènes de secours, dont les réserves s’épuisent un peu plus chaque jour.
Tout au long de la journée, des bombes ont continuée à pleuvoir sur les villes gazaouies.
A Jabalia que l’aviation israélienne a transformé en champ de ruines.
Scenes from the mass destruction in Jabalia, northern Gaza Strip, after a heavy series of lsraeli air attacks. pic.twitter.com/xYUzXQbhoN
— TIMES OF GAZA (@Timesofgaza) October 11, 2023
Elles ont aussi sévèrement touché la ville de Khan Younis au sud de la Bande de Gaza.
Heavy lsraeli bombing spotted in Khan Yunis, south of Gaza. pic.twitter.com/3elOnAGUOm
— TIMES OF GAZA (@Timesofgaza) October 11, 2023
Le même jour, des bombardements ont directement ciblé le port de Gaza, des frappes que les organisations de Droits Humains locales identifient comme des bombardements au phosphore blanc. Rappelons qu’en 2009, l’armée israélienne avait déjà avoué avoir commis le même crime.
Israel is using internationally-prohibited white phosphorus in Gaza.
These munitions are an indiscriminate incendiary weapon that ignite on contact with oxygen.
In closed spaces, the toxic fumes can cause asphyxiation & permanent respiratory damagepic.twitter.com/IELyM08JYI
— Maha Hussaini (@MahaGaza) October 12, 2023
Parmi les cibles des frappes le 11 octobre, une ambulance du Croissant Rouge palestinien. Quatre secouristes y ont été abattus.
NO ONE IS SAFE in #GAZA ! ABSOLUTELY NO ONE !
Israeli occupation warplanes deliberately targeted an ambulance, killing four medical crews while they were on their way to rescue people who were affected by Israeli airstrikes in the Gaza Strip. #GazaUnderAttack pic.twitter.com/d8UJuSzqCG
— Al-Jarmaq News (@Aljarmaqnetnews) October 11, 2023
Le 12 octobre a aussi été une journée tragique. La matinée du 12 a été la plus meurtrière de ces derniers jours. 250 palestinien.nes ont été tué.es au cours de bombardements successifs sur différentes villes et camps de réfugié.es de l’enclave.
Watch : A number of #Palestinians have been killed and injured in new Israeli airstrike that levelled an entire residential complex in #Gaza's Jabalia.#FreePalestine #GazaUnderAttack #Palestine #Gaza_Under_Attack #غزة_تحت_القصف #غزة pic.twitter.com/DUUxCjlBys
— Wafa News Agency - English (@WAFANewsEnglish) October 12, 2023
Parmi les cibles principals des bombardements du 12 octobre, le camp de réfugié.es de Nuseirat
Heavy lsraeli bombing in al-Nusairat, Gaza. pic.twitter.com/F6VcvPOoj3
— TIMES OF GAZA (@Timesofgaza) October 12, 2023
Malgré de nombreuses augmentations de lits, malgré la fabrication de lits de fortune dans les hôpitaux, le 12 octobre, les autorités sanitaires ont annoncé que le nombre de bléssé.es dépassait désormais les capacités des infrastructures sanitaires gazaoui.es. Depuis plusieurs heures des centaines de victimes civiles de bombardements ne peuvent plus être prises en charge. Chaque jour, les stocks de médicaments s’épuisent à une vitesse extrêmement inquiétante.
#Gaza : « Nos stocks d'urgence s'épuisent rapidement. Par exemple, nous avons deux mois de réserves d'urgence à l'hôpital Al Awda : mais trois semaines de stock ont été utilisées en trois jours » Darwin Diaz, coordinateur médical à #Gaza. 5/5
— MSF France (@MSF_france) October 12, 2023
Les personnes mortes à l’hôpital doivent être évacuées en urgence pour laisser place aux nouveaux arrivants, touché.es dans les frappes et les bombardements.
Hospitals in Gaza overcrowd with dead bodies as there is no enough room nor there is a possibility for decent burial due to the constant lsraeli bombing. pic.twitter.com/nLOEXZsfqa
— TIMES OF GAZA (@Timesofgaza) October 12, 2023
Au cours de la journée du 12 octobre, dans un communiqué, l’armée israélienne a déclaré qu’elle avait largué plus de 6000 bombes sur la population gazaouie et que 4 000 tonnes d’explosifs avaient été déversées sur la Bande de Gaza.
Parmi les cibles civiles les plus attaquées par l’aviation israélienne, les villes de Gaza, Khan Younis, Jabalia, Beit Hanoun et le camp de réfugié.es d’Al-Nuseirat.
Le quartier d’Al-Rimal, un des quartiers les moins défavorisées de l’enclave gazaouie.
Al-Rimal neighborhood, which used to be one of Gaza’s most vibrant areas, has been turned into rubble by the lsraeli air attacks. pic.twitter.com/HvL4CZ6kTX
— TIMES OF GAZA (@Timesofgaza) October 10, 2023
La ville de Khan Younis au sud de la Bande de Gaza
lsraeli warplanes hit several sites in Khan Yunis, south of Gaza Strip. pic.twitter.com/btERfsnXBw
— TIMES OF GAZA (@Timesofgaza) October 10, 2023
Le camp de réfugié.es d’Al-Nuseirat au centre de l’enclave
Locals gather to search for survivors amidst the rubble of a bombed house in al-Nusairat camp, Gaza. pic.twitter.com/9qmUdsmvnl
— TIMES OF GAZA (@Timesofgaza) October 10, 2023
La ville de Jabalia au nord de Gaza
Jabalia, northern Gaza Strip following the deadly lsraeli airstrikes. pic.twitter.com/n2EwXXeb0r
— TIMES OF GAZA (@Timesofgaza) October 11, 2023
Les bombardements sur la ville de Beit Hanoun au nord est de Gaza
Beit Hanoun, Gaza |
Insane bombing in Beit Hanoun. Shockwaves could be heard in Tel Aviv ! pic.twitter.com/SsS2e5wUdW
— Younis Tirawi | يونس (@ytirawi) October 9, 2023
Les frappes continuent de pleuvoir sur la bande de Gaza. Les bilans humains et humanitaires de l’offensive israélienne s’alourdissent d’heure en heure. Plus de 1350 gazaoui.es ont déjà été tué.es depuis le samedi 7 octobre, dont plus de 447 enfants et les conditions et chances de survie, déjà terribles avant les frappes se réduisent chaque jour.
Footage documenting the massive destruction covering wide areas of Gaza Strip, which has been under the lsraeli attack for the fourth day in a row. pic.twitter.com/f1ZudAwx20
— TIMES OF GAZA (@Timesofgaza) October 10, 2023
SOURCES : WAFA / Times of Gaza / Eye on Palestine/ Euromed Human Rights Monitor / Maha Hussaini / Eye on Palestine/ Younis Tirawi / Medecins Sans Frontières / Al Jarmaq News
Photo : Times of Gaza