"Il fait route vers le sud. L’objectif est de se rendre directement à Gaza, mais cela dépendra de la mer", précise Julien Rivoire, du comité de coordination de la campagne française. "Il faudrait une cinquantaine d’heures de voyage pour parcourir les 500 miles qui séparent les côtes grecques de l’enclave palestinienne."
Seize personnes se trouvent à bord du Dignité. Outre des Français comme Claude Léostic ou Thomas Sommer-Houdeville, plusieurs membres des autres délégations de la flottille internationale ainsi qu’un journalistes d’Al-Jazira et la reporter Amira Haas, du quotdien israélien Haaretz, ont embarqués sur le petit yacht de 16 mètres.
NEUF BATEAUX RESTÉS À QUAI
Le navire n’avait pu partir vendredi après être entré en collision avec un bateau de sauvetage grec causant de légers dégâts matériels, ont ajouté les autorités. Le 7 juillet, le Dignité Al-Karama avait été convoyé au port de Sitia (Crète) par des gardes-côtes grecs qui l’avaient intercepté, alors qu’il tentait, au mépris de l’interdiction des autorités grecques, de se rendre à Gaza pour tenter de mettre fin au blocus israélien. Le bateau avait ensuite gagné l’île de Kastellorizo.
Neuf autre bateaux de la flottille internationale pour Gaza avaient également été empêchés de quitter la Grèce, Athènes menaçant d’utiliser la force s’ils n’optempéraient pas. Selon les autorités grecques, cette interdiction avait été décrétée afin d’assurer "la sécurité des militants" pour éviter la répétition des événements de l’année précédente lorsque un commando israélien avait tiré sur une flottille de six bateaux tuant neuf activistes turcs.
Cette année, plus de 300 activistes de 22 pays avaient annoncé leur participation à l’opération de la flottille, dont plusieurs dizaines d’Américains et d’Européens. Israël s’était déclaré déterminé a empêcher la flottille pour la paix d’atteindre Gaza sous blocus israélien depuis 2006.