Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a demandé aux autorités compétentes d’élaborer une procédure spéciale pour s’occuper des journalistes étrangers à bord de la flottille qui entreront en Israël illégalement, a indiqué un communiqué de son bureau.
Dimanche, le Bureau de presse gouvernemental (GPO) israélien avait averti que les membres des médias internationaux qui participeraient à l’expédition seraient passibles d’une interdiction d’entrée de dix ans en Israël et de la confiscation de leur matériel.
Quand l’attention du Premier ministre a été attirée sur cette affaire, il a ordonné que les procédures qui s’appliqueraient normalement à l’encontre d’infiltrés et de clandestins ne soient pas mises en oeuvre, a expliqué le communiqué.
M. Netanyahu a également fait savoir qu’il autoriserait les médias israéliens et étrangers à monter sur les navires de guerre qui iront intercepter la flottille afin de permettre une couverture transparente et objective des événements.
L’annonce du GPO avait soulevé les protestations de la presse étrangère basée en Israël, les critiques de certains médias locaux et des organisations de défense des droits de l’homme.
L’Association de la presse étrangère, qui représente les journalistes des médias internationaux couvrant Israël et les Territoires palestiniens, avait estimé que la réaction du GPO envoyait un message glaçant aux médias internationaux et posait de sérieuses questions quant à l’engagement d’Israël en faveur de la liberté de la presse.
Des militants pro-palestiniens de 22 pays ont prévu de se retrouver jeudi ou vendredi au large de la Crète (sud de la Grèce) pour partir livrer de l’aide humanitaire à Gaza à bord d’une flottille d’une dizaine de bateaux, ont indiqué les organisateurs lundi à Athènes.
Israël s’est dit lundi déterminé à stopper la flottille internationale, tout en ajoutant que ses forces armées auront pour consigne d’éviter autour que possible la confrontation avec ceux qui sont à bord des bateaux.
Neuf passagers turcs d’un des navires d’une première flottille avaient été tués en mai 2010 par un commando israélien qui cherchait à empêcher tout débarquement à Gaza, soulevant une vague de réprobation internationale.