Le jeune prisonnier Abdel Fattah Youssef Mahmoud Raddad (22 ans) du village de Sayda, au nord de la province de Tulkarm, vient de décéder dans l’hôpital de la prison israélienne de Ramleh, au nord de Tel Aviv.
Le prisonnier Raddad avait été arrêté après avoir été blessé par les forces de l’occupation, lors de leur invasion du village.
Il n’a pas été soigné tel que l’exigent les traités internationaux, mais il a été torturé physiquement et psychologiquement, ce qui a conduit à son décès.
Le nombre de martyrs parmi les prisonniers s’élève actuellement à 178, depuis 1967. Ils sont décédés des suites de la torture, de la négligence médicale ou de l’exécution après l’arrestation.
Le ministère des affaires des prisonniers exprime sa vive inquiétude du fait de la situation explosive dans les prisons israéliennes, au moment où le gouvernement de l’occupation refuse d’assumer ses responsabilités vis-à-vis des prisonniers palestiniens.
Dans un communiqué paru ce matin, il demande à l’Etat de l’occupation d’assumer ses responsabilités, le décès de prisonniers étant considéré comme des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, selon la loi internationale des droits de l’homme et la loi internationale humaine, ainsi que toutes les conventions internationales. De plus, les négociations en cours sur la libération des prisonniers sont une question importante et vitale pour parvenir à des solutions qui participent à la réalisation de la sécurité et de la paix.
Le ministère appelle, dans son communiqué, toutes les organisations internationales et juridiques, et notamment la Croix Rouge Internationale et l’Organisation Mondiale de la Santé, à intervenir pour faire cesser cette attitude insouciante, et assumer leur responsabilité humanitaire et professionnelle, mais aussi pour agir rapidement pour sauver la vie des prisonniers palestiniens, contre la politique délibérée d’assassinats menée par le gouvernement de l’occupation. Plus de 1000 prisonniers palestiniens, malades ou blessés, sont quotidiennement menacés par la mort.
9 mai 2005
Communiqué du ministère palestinien
1000 prisonniers malades et blessés face à la politique délibérée de négligence médicale
La mort menace le prisonnier Daraghmeh
Sa main a été cassée lors des interrogatoires, et il attend d’être soigné
Le prisonnier Ahmad Lutfi Daraghmeh (34 ans) de Toubas, a été condamné à 15 ans de prison, après avoir été arrêté alors qu’il était recherché pendant 4 ans.
Le prisonnier Ahmad a passé trois ans en prison. Il avait été arrêté en 1991 et détenu pendant trois ans. En 2000, il est de nouveau arrêté et détenu pendant un an et demi. Les forces de l’occupation l’ont recherché pendant quatre ans, et actuellement, il est de nouveau en prison, à Gilboa, et condamné à 15 ans de prison.
Le frère du prisonnier témoigne : "je n’ai eu l’autorisation de visiter mon frère qu’après quatre mois de détention. La main de mon frère a été cassée lors de l’interrogatoire, le sang est mélangé à la chair, et elle est dans un état de décomposition". La mère du prisonnier dit : j’ai goûté à toutes les amertumes depuis son arrestation. Il a passé sa jeunesse dans les prisons, il est actuellement semi -handicapé, mais le but d’Israël est de le rendre handicapé à vie. Ahmad ne se plaint jamais, à chaque fois il nous dit : Al Hamdu lillâh, il est patient et assume ses responsabilités. Je ne dors plus les nuits, je pense toujours à lui. Je souhaite que vous fassiez ce que vous pouvez pour le faire libérer. Je n’oublierai jamais comment les soldats m’obligeaint à monter ave leur unité sous la menace des armes, m’obligeant à l’appeler pour qu’il se rende.
Elle se rappelle quand elle a aperçu son fils dans le tribunal, porté par deux jeunes, alors que la plaie de l’opération chirurgicale n’était pas fermée encore. Ils lui avaient fait cette opération pour tirer des os de son bassin et les mettre sur la main. Elle dit : "Il était très fatigué, il semblait prêt à s’avanouir".
Le prisonnier Ahmad est l’un des 1000 prisonniers malades ou blessés qui sont toujours détenus dans les prisons israéliennes. Ces prisonniers souffrent de divers maux, et subissent la politique de la négligence médicale délibérée, qui menace tous les jours leur vie. Du fait de cette politique, 37 prisonniers sont décédés dans les prisons israéliennes depuis 1967.
Le ministère des affaires des prisonniers lance un appel à toutes les institutions juridiques et internationales, leur demandant d’intervenir rapidement pour sauver la vie du prisonnier Ahmad Daraghmeh, et d’agir activement pour que tous les prisonniers soient soignés.
Communiqué de Nadi al-asir al-Filistini
9 mai 2005
Le prisonnier Nawaf Qaysa interdit de rencontrer son avocat
Pour la quatrième fois, les services de renseignements israéliens ont interdit à l’avocat Ma’moun Hashim de rencontrer le prisonnier Nawaf Ismaël al-Qaysi, 31 ans, du camp al-’Izza, Bethlehem, arrêté le 15 avril dernier. Il se trouve dans le centre d’interrogatoire d’al-Moskobiyya.
L’avocat Ma’moun Hashim a témoigné de son inquiétude sur le sort du prisonnier qui rsique d’être torturé et soumis à des pressions psychologiques très pénibles. Il a déclaré être prêt à se rendre à la Haute Cour pour obtenir un permis de visite.
Nawaf al-Qaysi a été arrêté dans le camp après l’invasion des forces de l’occupation de la maison familiale. Muhannad Al-Izza et Layth al-Izza ont également été arrêtés avec lui et se trouvent dans la prison d’al-Moskobiyya.