Le groupe de travail Culture, AFPS - Pal Sol n°73
Beaucoup de nos propres activités, de nos projets en tant qu’AFPS ont également été remis en cause et seront sans doute reprogrammés. Cela implique des choix, des opportunités, mais aussi souvent une préparation bien en avance. Un recensement des films a été transmis aux groupes locaux.
Le GT culture vous propose de faire ici un point général et bien sûr non exhaustif de la situation en ce domaine et reste disponible pour toute question ou demande d’aide complémentaire, notamment au niveau des contacts. Beaucoup d’informations sont sur internet ou sur les bulletins culture du GT disponibles sur notre site (information-culture).
Le cinéma de et pour la Palestine
Il reste diversifié et se porte plutôt bien. Saluons tout d’abord l’initiative du Film Palestine Institute qui a proposé durant toute la période de confinement l’accès à de nombreux films plus ou moins récents mais toujours intéressants que nous avons pu voir ou revoir avec plaisir, d’autant que les liens ont été transmis aux adhérents de l’AFPS.
Pour mémoire :
- La terre parle arabe, célèbre film documentaire de Maryse Gargour, 2007
Où l’histoire du sionisme croise celle de la Palestine. Un incontournable. - Jaffa, la mécanique de l’orange du réalisateur israélien, Eyal Sivan, 2009
Raconter l’histoire des oranges de Jaffa, c’est raconter l’histoire de cette terre à travers un récit riche et, étonnamment, très émouvant. Le film d’Eyal Sivan n’est pas qu’une façon de se souvenir. - L’anniversaire de Laila de Rashid Masharawi, Palestine
Pour le septième anniversaire de sa fille, Abu Laila ne désire qu’une chose : rentrer pour une fois de bonne heure à la maison afin de partager cette soirée en famille. Mais rien n’est moins simple pour cet ancien juge qui, alors qu’il rentrait en Palestine avec la ferme volonté d’aider son pays à sa reconstruction, a dû se reconvertir en chauffeur de taxi. - Omar de Hany Abu-Assad, Palestine, 2013, Prix du Jury, un certain regard - Festival de Cannes 2013
Omar vit en Cisjordanie. Il franchit quotidiennement le mur qui le sépare de Nadia, la fille de ses rêves et de ses deux amis d’enfance, Tarek et Amjad. Les trois garçons ont décidé de créer leur propre cellule de résistance et sont prêts à passer à l’action. Leur première opération tourne mal. - 3 000 nuits de Maï Masri, Palestine
Iman, une jeune palestinienne se fait arrêter et incarcérer dans une prison israélienne hautement sécurisée où elle donne naissance à un garçon. La situation des prisonniers au travers des Palestiniennes. - Conte des trois diamants de Michel Khleifi, 1995
L’histoire se déroule à l’époque de la première intifada. Youssef, le personnage principal, est un adolescent de 12 ans. Il rencontre une jeune gitane qui lui raconte l’histoire d’un collier acquis jadis en Amérique du Sud pour sa grandmère. Il manque trois diamants à ce bijou. Si Youssef retrouve les pierres, il pourra épouser la jeune fille. - Les 18 fugitives des réalisateurs palestiniens, Amer Shomali, et canadien, Paul Cowan. Docufiction
Une histoire vraie. Au cours de la première Intifada, un groupe de Palestiniens constitué en coopérative à Beit Sahour a acheté 18 vaches. Comme chaque initiative en Palestine occupée recouvre une signification plus profonde, il ne s’agit pas d’un banal troupeau de bovins mais du symbole de l’autosuffisance. - Grenades et myrrhe
Ramallah aujourd’hui. Kamar, danseuse et femme libre, se retrouve épouse de prisonnier. Elle s’éloigne de tout ce qu’elle aime jusqu’à son retour à la danse, où elle rencontre Kais, un Palestinien. Au même moment, l’action juridique de la famille contre la saisie de ses terres se heurte aux obstacles les uns après les autres.
Les films récents sortis en salles
- Wardi du norvégien Mats Grorud
Beyrouth, Liban, aujourd’hui. Wardi, une jeune Palestinienne de onze ans, vit avec toute sa famille dans le camp de réfugiés où elle est née. Sidi, son arrière-grandpère adoré, fut l’un des premiers à s’y installer après avoir été chassé de son village en 1948. Le jour où Sidi lui confie la clé de son ancienne maison en Galilée, Wardi craint qu’il ait perdu l’espoir d’y retourner un jour. - It must be heaven d’Elia Suleiman, mention spéciale du Jury du Festival de Cannes 2019
Un conte burlesque explorant l’identité, la nationalité et l’appartenance, dans lequel Elia Suleiman pose une question fondamentale : ou peut-on se sentir « chez soi » ? (surtout quand on est Palestinien) - The present (le cadeau) de Farah Nabulsi, Prix du public à Clermont Ferrand
Le film voyagera en Palestine et sera projeté en France, notamment au festival ERAP. Interview avec la réalisatrice qui ne demande pas de droits pour la diffusion militante de ses films. - Lea Tsemel, avocate de Rachel Leah Jones, Philippe Bellaïche, 2019
Moins connue que son mari, du moins en France, incontournable, déterminée, obstinée, increvable, elle ne craint ni de dire ce qu’elle pense, ni de se battre pour les causes qui lui tiennent à coeur. Perdre une bataille non plus ne lui fait pas peur. Léa Tsemel, avocate, défend depuis un demisiècle la cause des Palestiniens. Aux yeux de ses confrères israéliens, elle défend l’indéfendable. Le documentaire est passé récemment sur France 2. - Le char et l’olivier de Roland Nurier (voir l’interview PalSol 71)
Le film, soutenu par l’AFPS, magnifiquement parti à la conquête des salles avec ou sans son réalisateur a été vu déjà par 25 000 spectateurs. De nombreux groupes locaux l’ont projeté. Roland Nurier est prêt à arpenter le territoire de nouveau et peut se rendre disponible à la demande des groupes locaux. Le film est sorti sur plateforme VOD, disponible sur le site Univerciné ; il sera disponible en DVD vers mi-octobre, assorti de plusieurs bonus complémentaires
Informations ciné en bref
On n’oublie pas Gaza…
- Gaza, un ballon, une jambe de Patrice Forget, membre de l’AFPS
En juillet 2019, à Martigues, l’équipe de France de football d’amputés rencontrait celle de la Bande de Gaza. Ce courtmétrage documentaire de 35 minutes sera projeté au festival ERAP en novembre. Fort du soutien moral et financier du GL Ardèche Drôme, il est disponible dès maintenant pour des projections à la demande des groupes locaux (format DVD et DCP). Contact auprès du GT culture. - Gaza Stories
La série continue à raison d’un épisode par semaine pour montrer la vie à Gaza (très difficile mais pas sans espoirs). Iyad Alasttar nous a proposé une vidéo à l’occasion de la journée des prisonniers, visible sur site de l’AFPS ainsi que d’autres vidéos. Films disponibles sur le site de l’AFPS sur Gaza Stories – chaîne YouTube et par abonnement. - Gaza des Irlandais Andrew Mac Connell et Gary Keane.
Un très beau film projeté notamment au festival Tapis rouge à Gaza. - L’Apollon de Gaza film documentaire de Nicolas Wadimoff, 2019
L’occasion de parler de Gaza et d’évoquer l’archéologie et le riche patrimoine de la Palestine pillé par Israël. En 2013, une statue d’Apollon datant de l’Antiquité est trouvée au large de Gaza avant de disparaître dans d’étranges conditions. Tourné à Gaza et Jérusalem.
Autres informations
- Palestine en vue Festival du film palestinien, Échanges Rhône Alpes Auvergne Palestine (ERAP)
Reporté à cause du virus, il aura lieu finalement du mardi 17 au mercredi 25 novembre 2020, avec les mêmes films et les invités prévus initialement en avril (dont Elias Sanbar, Norma Marcos et Najwa Najjar). Informations sur le site de l’ERAP : http://erapinfo.free.fr/spip.php?rubrique14
Al Kamandjati
On peut se procurer le livre « Le Pouvoir de la Musique, une enfance entre pierres et violon en Palestine » soit auprès de l’éditeur Riveneuve, soit auprès de l’association (info@alkamandjati.org), soit auprès de votre libraire habituel.
Il existe également deux films documentaires sur Al Kamandjati dont les DVD sont toujours en vente auprès de l’association (info@alkamandjati.org) (tarif : 20 €) :
- Just play (2012) accessible sur site ou recherche Google : « AlKamandjati-Just play »
Excellent complément du livre qui permet de visualiser un certain nombre des situations décrites par Sandy Tolan (présent au moment du tournage). - It’s not a gun (2006) est sur YouTube en version intégrale et en français : https://www.YouTube.com/watch?v=3JTH9cPqWnQ
Par ailleurs, il existe un excellent reportage d’Arte : L’Archet de la paix accessible sur YouTube https://www.youtube.com/watch?v=nuRiWQss4pc
Les groupes locaux qui souhaitent projeter l’un ou l’autre de ces films sont invités à prendre contact avec AK.
Séries
- Inch’allah peut-être réalisée par Sophie Vernet, Prix du web documentaire au Festival des Créations
Télévisuelles de Luchon 2020 et coproduite par Gedeon Programmes et France TV Slash, cette série en 8 épisodes raconte l’histoire d’une bande de six amis âgés de 20 ans qui partagent les rêves de jeunes du monde entier. https://www.france.tv/slash/inch-allah-peut-etre/