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Accueil > Informations > Analyses > Entretien avec Thomas Vescovi, auteur de "L’échec d’une utopie. Une histoire des gauches en Israël"
Analyses
mercredi 28 juillet 2021
Jacques Fröchen, AFPS - PalSol n°77

Entretien avec Thomas Vescovi, auteur de "L’échec d’une utopie. Une histoire des gauches en Israël"

En avril est sorti ce livre passionnant qui se lit comme un roman. Son auteur, Thomas Vescovi, est chercheur indépendant en histoire contemporaine et membre de l’AFPS. Après un entretien avec Dominique Vidal publié le 12 avril sur le site, qui montre que l’ouvrage répond à bien des questions des militant(e)s, nous avons souhaité revenir vers lui après les récents événements en Israël.

Comment les gauches israéliennes ont-elles agi durant ces semaines d’avril-mai marquées par les marches d’extrémistes juifs à Jérusalem, le déclenchement d’émeutes dans les villes palestiniennes d’Israël et la nouvelle opération meurtrière sur la bande de Gaza ?

T. V. : Ces événements montrent le clivage entre ces gauches. Par exemple après les affrontements entre extrémistes juifs et jeunes palestiniens d’Israël dans plusieurs villes, la gauche anticoloniale ou non sioniste, incarnée par des militants de la Liste unie, ainsi que la gauche sioniste issue du parti Meretz voire de La Paix maintenant, a manifesté à Tel-Aviv pour un front arabo-juif contre l’extrême droite. Au même moment, les militants du Parti travailliste manifestaient devant la résidence de Netanyahou contre son maintien au pouvoir. Les priorités sont différentes avec d’un côté la certitude que l’avenir tient dans la capacité à former un front arabo-juif, et de l’autre une focalisation sur Netanyahou.

Les Palestiniens d’Israël ont été au cœur de ces événements. Dans ton livre, tu les présentes comme voulant s’intégrer à Israël sans pour autant se détacher du mouvement national palestinien.

T. V. : Depuis 2005, une classe moyenne arabe s’est constituée, avec de plus en plus d’étudiants arabes dans les universités israéliennes et une réelle aspiration à s’intégrer à la société civile et à la vie poli- tique du pays. Cela s’accompagne d’une montée des revendications du quotidien : demande de sécurité dans les villes et quartiers arabes en proie au crime organisé, reconnaissance des villages bédouins du Néguev, équité dans l’accès aux zones d’emploi ou les subventions allouées aux écoles… reléguant au second plan le sort des Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie.

C’est notamment sur cela que surfe Mansour Abbas, « scissionnaire » de la Liste unie, leader de la branche sud du Mouvement islamique et du parti Raam. Mettre de côté l’identité palestinienne, au profit du statut « d’arabe israélien ». Pour schéma- tiser, il dit : « Ce pays ne sera jamais le nôtre, mais nous pouvons obtenir plus en nous alliant avec le parti juif israélien prêt à accéder à nos demandes ». Ces dernières semaines, Israël a pourtant rap- pelé à ces « Arabes israéliens » qu’ils sont bien Palestiniens. Par exemple plusieurs milliers de jeunes palestiniens ont été arrêtés, avec des centaines d’inculpations, arbitraires et massives, comme dans les Territoires occupés. Côté extrémiste juif, au dernier décompte, quelques dizaines seulement de nervis fascistes ont été inculpés, parce qu’ils ont été vus sur des images ou vidéos.

En plus de ton livre, nombre de rapports ou d’enquêtes démontrent les limites du narratif démocratique israélien. Pourtant, on continue de présenter Israël comme une démocratie. Comment ce mythe peut-il tenir ?

T. V. : Préserver cette image est intéressé politiquement, notamment pour justifier les relations avec cet État dans la lutte contre le « terrorisme », en présentant Israël comme un espace de liberté dans une région où l’autoritarisme et l’obscurantisme domineraient. Mais la caractérisation d’Israël comme un État d’apartheid fait voler en éclat ce narratif démocratique. D’autant plus que les rapports sont issus d’ONG internationales reconnues telles que Human Rights Watch (HRW).

De même pour le traitement médiatique. S’il y a encore des mauvais reportages ou des lectures biaisées, le changement est réel car les reporters sont confrontés à des faits éloquents, affrontements entre une population démunie et revendiquant des droits universels, et des colons armés avec la Bible comme cadastre et justification. Il y a aussi ces soldats, que l’armée peut tenter de défendre sur les réseaux, mais dont la protection de ces colons apparaît comme une obscénité coloniale indéniable. Bref la classe politique, dominée par les religieux, les nationalistes annexionnistes ou l’extrême droite religieuse ne peut plus porter la sympathie pour Israël auprès des démocrates et progressistes d’Occident.

Dès lors, il ne reste aux lobbyistes et autres propagandistes qu’une issue : le « choc des civilisations » et la présentation d’Israël comme une démocratie assiégée par un terrorisme corrélé aux événements de 2001 aux États-Unis et de 2015 en France.
Pour s’y opposer, deux outils me paraissent indispensables : remettre au centre la question coloniale, pour ne pas se laisser enfermer dans une confrontation entre deux nationalismes qui paraît insoluble aux non-initiés ; brandir ces rapports internationaux qui justifient l’emploi du terme d’apartheid. Comment certains peuvent-ils s’appuyer sur les rapports d’HRW ou de la CPI concernant la Birmanie ou la Syrie, mais considérer les expertises de ces institutions comme tronquées dès lors qu’il s’agit d’Israël ?

Propos recueillis par Jacques Fröchen

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