Association France Palestine Solidarité

Menu
  • L’association
    • Charte et statuts
    • Groupes locaux
    • Nos partenaires
    • Lettre d’information
    • Faire un don
    • Adhérez
    • Bulletin interne "Palestine Solidarité"
  • Actions
    • Campagnes
    • Évenements soutenus
    • Projets en Palestine
    • Missions en Palestine
    • Pétitions
    • Parrainages
  • Informations
    • Actualités
    • Analyses
    • En direct de Palestine
    • Témoignages
    • Communiqués
    • Culture
  • Références
    • Repères historiques
    • Rapports
    • Cartes
  • Mobilisation
    • Campagnes
    • Échos du national
    • Échos des groupes
    • Matériel militant
    • Pétitions
    • Agenda
  • Thématiques
Accueil > Informations > Analyses > En Israël, une première visite a minima pour Emmanuel Macron
Analyses
mercredi 22 janvier 2020
Guillaume Gendron, Libération

En Israël, une première visite a minima pour Emmanuel Macron

Le Président est à Jérusalem mercredi et jeudi pour les 75 ans de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau. Un voyage mémoriel au cours duquel il devrait maintenir son attentisme.

« Vocation mémorielle ». L’élément de langage a été rabâché par l’entourage d’Emmanuel Macron pour qualifier sa première visite en Israël depuis son élection, afin de désamorcer toute lecture politique. Maintes fois reportée, la venue du chef d’Etat français se fait à l’occasion du cinquième Forum de la Shoah à Jérusalem.
Y sont attendus le 23 janvier une quarantaine de dirigeants et têtes couronnées occidentaux pour les 75 ans de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau. Les commémorations, dont l’intitulé officiel est « Se souvenir de l’Holocauste, combattre l’antisémitisme », entendent aussi mobiliser la communauté internationale face à la recrudescence des actes anti-juifs en Europe et aux Etats-Unis.
Pour marquer cette double préoccupation, Macron sera flanqué du ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, et du ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner. Ce dernier doit se recueillir sur les tombes des victimes de Mohamed Merah et de l’attentat de l’Hyper Cacher, ainsi que sur celles d’Ilan Halimi victime du « gang des barbares » et de Sarah Halimi assassinée à Paris.

Encombrant

Mais une visite ramassée sur l’événement à Jérusalem aurait rompu avec la tradition française de neutralité dans le conflit israélo-palestinien. Alors, mercredi, Macron enchaînera les rencontres à huis clos. Il s’entretiendra avec le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et son principal opposant, Benny Gantz, et fera une visite express à Ramallah, auprès du président palestinien, Mahmoud Abbas. Aucune prise de parole n’est prévue.
« Minimum protocolaire et syndical », glisse une diplomate, au moment délicat où l’Etat hébreu oscille entre paralysie politique, à deux mois d’un troisième scrutin en un an, et fièvre annexionniste, nourrie par l’imminence du dévoilement du « deal du siècle » de Trump, censé tirer un trait sur le conflit avec les Palestiniens.

« Macron aurait sans aucun doute préféré ne pas venir pour éviter de faire un cadeau de campagne à Nétanyahou, estime le politiste Denis Charbit, de l’université ouverte d’Israël. Mais il ne pouvait pas reculer devant la symbolique de cet anniversaire… »
Depuis le « mon cher Bibi » lancé au leader populiste à Paris en 2017, les relations entre Macron, un temps admirateur de la « start-up nation » israélienne, et Nétanyahou se sont refroidies. Entre l’offensive au bulldozer du duo Trump-Nétanyahou contre le consensus international et des positions irréconciliables sur le dossier iranien (Paris en médiateur, Tel-Aviv en antagoniste), sans compter la triple inculpation du Premier ministre : « Bibi » est redevenu encombrant. En témoigne le coup de pouce de Macron au général Gantz lors des législatives d’avril. A quatre jours du scrutin, le président français avait reçu à l’Elysée Yaïr Lapid, le numéro 2 du parti de l’ex-chef d’état-major israélien.

« Comme sous Hollande ou Sarkozy, on reste sur une relation à deux vitesses, poursuit Charbit. On accélère sur la coopération économique et sécuritaire, mais on maintient le dialogue de sourd sur le volet israélo-palestinien, "Bibi" acceptant n’avoir aucune prise sur Macron et vice versa. C’est dans la lignée du "recentrage" amorcé par Villepin en 2003 : la France n’indexe plus ses relations avec Israël sur l’avancée des négociations. »

Si la France a condamné sans ambiguïté le virage radicalement pro-israélien de Washington sur Jérusalem, le Golan ou les colonies, elle n’a pas échafaudé de contre-offensive. « Macron a fait le choix d’attendre le plan de Kushner [gendre de Trump, en charge du dossier israélo-palestinien, ndlr] et la fin du cycle électoral en Israël, note Gérard Araud, ambassadeur à Washington jusqu’en avril 2019, et en poste à Tel-Aviv de 2003 à 2006. D’ici là, il est condamné à répéter les mantras de la solution à deux Etats. C’est le bon sens du point de vue des rapports de force et des priorités. D’autant que la marge de manœuvre est extrêmement limitée : les Israéliens ne veulent plus des Européens, qu’ils voient, à quelques exceptions près, comme les avocats des Palestiniens. »

« Impunité »

Côté palestinien, la position de Macron sur l’antisionisme, « l’une des formes modernes de l’antisémitisme », a fait grincer des dents, tout comme l’adoption d’une proposition de résolution en ce sens à l’Assemblée nationale en décembre, perçue comme une tentative de disqualifier la critique de la politique israélienne. D’autant que la reconnaissance de la Palestine, que le candidat Macron avait exclue en l’état dès 2017, est toujours réclamée par les dignitaires de l’OLP. « Macron a encore moins envie d’en faire une priorité que ses prédécesseurs, note Inès Abdel-Razek, de l’Institut palestinien pour la diplomatie publique. La conférence de Hollande en 2017 n’a mené nulle part, Macron n’a pas envie de répéter l’exercice. Mais cet attentisme envers le plan Trump, couplé à des condamnations purement discursives, sans acte ni coût pour les Israéliens, n’a fait qu’empirer la réalité pour les Palestiniens. On se demande si l’annexion de la Cisjordanie est encore une ligne rouge. »

Au Proche-Orient, Macron aurait-il pris acte de cet « âge de l’impunité », qu’il décrivait dans son dernier discours aux ambassadeurs ? « Voyez la situation sur le terrain, le Frankenstein de la colonisation a gagné, souligne Gérard Araud. Gantz, l’alternative, n’est pas un modéré, tant le spectre politique a viré à droite. Depuis vingt ans, ce n’est jamais le moment pour [régler] ce conflit, peut-être justement parce que ce n’est plus le moment… Mais il faut essayer. »

Partager

Mots clés

  • Jérusalem
  • Politique et société palestiniennes
  • Palestine et politique internationale

Source

Publié par liberation.fr

À LA UNE

Echos du National
jeudi 14 janvier 2021
24 organisations à travers le monde dont l’AFPS

Israël doit fournir les vaccins nécessaires aux systèmes de santé palestiniens

Communiqués
mercredi 6 janvier 2021
Communiqué de l’AFPS

Israël : l’insupportable apartheid sanitaire

Pétitions et appels
jeudi 10 décembre 2020
AFPS

10 décembre, journée internationale des droits de l’Homme : n’oublions pas les prisonniers...

vignette default
Adhérez
lundi 14 novembre 2016

Adhérer à l’AFPS : bulletin d’adhésion

  • L’association
    • Charte et statuts
    • Groupes locaux
    • Nos partenaires
    • Lettre d’information
    • Faire un don
    • Adhérez
    • Bulletin interne "Palestine Solidarité"
  • Actions
    • Campagnes
    • Évenements soutenus
    • Projets en Palestine
    • Missions en Palestine
    • Pétitions
    • Parrainages
  • Informations
    • Actualités
    • Analyses
    • En direct de Palestine
    • Témoignages
    • Communiqués
    • Culture
  • Références
    • Repères historiques
    • Rapports
    • Cartes
  • Mobilisation
    • Campagnes
    • Échos du national
    • Échos des groupes
    • Matériel militant
    • Pétitions
    • Agenda
  • Thématiques
ASSOCIATION FRANCE PALESTINE SOLIDARITÉ
21 ter, rue Voltaire, 75011 Paris
Tél : 01 43 72 15 79
afps@france-palestine.org
  • Contact presse
Mentions légales Design: OOIIDéveloppement: Negative Network