Le président israélien Reuven Rivlin a demandé, mercredi 25 septembre, au premier ministre sortant Benyamin Nétanyahou de tenter de former le prochain gouvernement. Aussitôt, ce dernier a demandé à son rival Benny Gantz de le rejoindre dans un « cabinet d’union nationale élargi », évoquant une « direction commune et égalitaire ».
Mais Benny Gantz a quelque peu fermé la porte à cette hypothèse. « Le parti Bleu-Blanc que je dirige n’acceptera pas de siéger dans un gouvernement dans lequel son chef est sous le coup d’un grave acte d’accusation », a-t-il écrit sur sa page Facebook, en référence à Benyamin Nétanyahou, qui doit être auditionné pour des affaires de « fraudes » et « malversations ».
Cette décision de M. Rivlin fait suite à l’échec des pourparlers entre Bibi et son rival pour former un « gouvernement d’union » tel que souhaité au départ par le président. Les élections législatives du 17 septembre n’avaient pas permis de départager les deux hommes, arrivés presque ex aequo en nombre de sièges.
« Celui qui a le plus de chances »
« Celui qui a le plus de chances, c’est Nétanyahou », a déclaré M. Rivlin lors d’une conférence de presse aux côtés de l’actuel premier ministre et leader du Likoud. Avec ses alliés de droite et des partis religieux, il compte pour l’instant 55 soutiens sur les 61 nécessaires, seuil de la majorité absolue au Parlement israélien. Le centriste Benny Gantz rassemble, lui, 54 députés.
Le leader du nouveau parti Bleu-Blanc a fait alliance avec la gauche et dix députés de la liste arabe unie, devenue la troisième force politique en Israël à l’issue des élections législatives du 17 septembre. Ils avaient soutenu sa candidature sans toutefois s’engager à participer au prochain gouvernement – un point qui n’a pas reçu les faveurs du président Rivlin dans son choix du prochain premier ministre.
M. Nétanyahou avait échoué à former une coalition de gouvernement à l’issue des élections législatives d’avril, précipitant le retour aux urnes des Israéliens le 17 septembre.